Paru le 03/12/2019 | Broché 227 pages
Tout public
traduites de l'allemand par Alexandre Legentil
Un homme chante au fond d'un cachot, et l'amour ne peut le sauver - malgré Egmont, malgré Fidelio... Tel serait le portrait - l'autoportrait ? - de Beethoven, en la prison du monde, muré en sa solitude psychique et affective... Un enfant prodige - un enfant souffrant et battu -, enchaîné au piano par un père despotique : tantôt il module doucement une mystérieuse mélancolie, tantôt il martèle une brusque colère aux pointes insupportables, assourdissantes. C'est la fin de la musique hédoniste et de ses harmonies consolantes ; ce sont la rupture des équilibres, la confrontation avec l'angoisse et le déchirement, la résolution d'une nouvelle espérance, fugace, qui se repousse toujours.
Publiées en 1838, écrites par le compositeur Ferdinand Ries (1784-1838), élève, ami et secrétaire musical de Beethoven, et par Franz Wegeler (1765-1848), médecin, mélomane qui accompagna celui-ci dès l'adolescence, ces « Notices » restent reconnues comme un témoignage contemporain sûr et fondamental. Régulièrement utilisées et citées par les recherches et les évocations beethovéniennes, traduites en français en 1862, elles sont ici rééditées conformément au texte de cette ancienne parution.