Collection(s) : La philosophie en commun
Paru le 01/11/2003 | Broché 214 pages
Public motivé
texte établi, présenté et annoté par Renzo Ragghianti
La querelle du panthéisme apparaît comme un des épisodes de la question de la laïcité qui aboutira à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Elle vise le monopole universitaire sur les institutions de l'enseignement public et atteint son point culminant dans l'Essai sur le panthéisme (1843) de l'abbé Maret et dans les discours de Cousin à la Chambre des Pairs au printemps 1844.
Bien qu'à peu près contemporaine du débat philosophique allemand, à propos duquel on évoquera les noms de Feuerbach et de Strauss, la polémique prend à Paris une tournure immédiatement politique, loin des retombées athéistes de la spéculation d'outre Rhin.
En effet dans son rôle d'administrateur, en essayant de fonder une «philosophie d'Etat», Cousin affirmait l'autonomie de la morale vis-à-vis d'une théodicée restreinte, simple couronnement et non fondement de la doctrine. Dans les années 30, c'est le «parti prêtre» qui réclame la suppression de la théodicée, jugée comme une prétention exagérée de la part de la philosophie de s'avancer sur le terrain de la théologie. Dès lors, cette Nouvelle Théodicée est une compilation, un traité élémentaire à l'usage des classes.
Chargé de recherche en philosophie à l'Ecole Normale Supérieure de Pise, Renzo Ragghianti a publié Dalla fisiologia della sensazione all'etica dell'effort (Florence 1993, trad. fr. L'Harmattan 1995), La tentazione del presente. Victor Cousin tra filosofie della storia e teorie della memoria (Naples 1997), De Cousin à Benda (L'Harmattan 2000), Introduzione a Montaigne (Bari 2001), et en collaboration avec Andrea Orsucci, Chierici Militanti (milan 1985). Il a rassemblé, introduit et annoté l'édition italienne de G. Sorel, Considerazioni politiche e filosofiche (Pise 1982), ainsi qu'un volume de la correspondance inédite de Bergson, Lettere a Xavier Léon e ad altri (Naples 1992).