Nouvelles citoyennetés, réfugiés et sans-papiers dans l'espace européen

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 202 pages
Poids : 354 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782865921119

Nouvelles citoyennetés, réfugiés et sans-papiers dans l'espace européen

chez IFRI

Collection(s) : Travaux et recherches de l'IFRI

Paru le | Broché 202 pages

Public motivé

14.94 Indisponible

Quatrième de couverture

Face à l'installation des populations immigrées qu'accompagnent de nouveaux modes d'expression de la citoyenneté et de l'identité, les divers Etats européens optent pour des pratiques d'intégration différentes. Mais, aussi différents soient-ils, ces modèles d'incorporation sont aujourd'hui mis à mal par l'affirmation de références identitaires qui contribuent à affaiblir les Etats nationaux.

A la recherche de son propre contenu, la citoyenneté européenne va avoir pour frontière l'Autre, le non-Européen qui est, lui, soumis aux visas d'entrée et de séjour, contrairement aux Européens bénéficiaires de la liberté de circulation, d'installation et de travail. Cette fracture entre Européens et non-Européens conduira, à terme, à une gestion différenciée des groupes sociaux en fonction de leur statut.

Par ailleurs, si l'immigration en Europe s'inscrit dans la durée, elle se diversifie et d'anciens pays de départ comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal ou la Grèce sont aujourd'hui des pays d'accueil, confrontés à des populations avec lesquelles ils n'ont pas de liens historiques ou culturels. Ils sont également confrontés à de nouvelles figures de migrants : femmes, enfants venus seuls, déboutés du droit d'asile, jeunes diplômés, intellectuels, techniciens, etc.

Dans le même temps, l'affichage par les pays d'accueil de politiques restrictives, dissuasives voire même répressives, a provoqué des effets pervers dont les sanspapiers sont l'illustration la plus tangible.

Ce sont les nouveaux pays d'immigration qui régularisent le plus souvent dans l'urgence pour dégonfler le «matelas» de clandestins au coup par coup : Italie (1986, 1990, 1995, 1998), Espagne (1991, 1996, 2000), Portugal (1993, 1996), Grèce (1997). Mais d'autres pays d'Europe y ont aussi recours : France (1982 et 1998), Belgique (2000), même si l'immigration clandestine est parfois un tabou (Allemagne).

Dans les intervalles, on assiste à des situations au rabais, bricolées de diverses façons et souvent discrétionnaires : statut provisoire, séjour à titre humanitaire, asile temporaire, contrats de sous-traitance, maintien de personnes dans une situation précaire, ni régularisables ni expulsables.

La citoyenneté qui en résulte est plurielle, mais aussi nouvelle dans la mesure où elle contribue à enrichir la citoyenneté classique de nouvelles formes d'action collective, de nouveaux acteurs, de nouvelles solidarités, porteuses d'autonomie et d'émancipation individuelle.