Collection(s) : Elkana textes
Paru le 09/06/2011 | Broché 140 pages
Chirurgien retraité, Israël Lichtenstein emploie une langue aussi précise que l'incision de son bistouri dès qu'il s'agit de décrire l'invasion de la maladie, la solitude, la détresse, la souffrance et la mort.
L'auteur se livre à une attaque en règle, adoucie par son humour insolite, contre les hypocrisies, politiques et religieuses, et l'inertie du monde médical.
Ses quelques Nouvelles en noir entrouvrent une fenêtre vers la désespérance et subliment d'une manière très personnelle l'horreur des souvenirs liés à la Shoah, qui l'habitent depuis son enfance.
Enfant caché en France pendant la Shoah, Israël Lichstenstein a été pendant de nombreuses années le directeur de l'hôpital français à Jérusalem. Membre fondateur de l'association des enfants cachés « Aloumim », il en a été le président jusqu'en 2009.
« En réalité, dans un cimetière on n'est jamais seul, c'est très vivant. Je ne sais pas ce qui se passe sous terre. Mais en surface, il y a plein de monde. On va, on vient, on parle, on pleure, on rit, on mange, comme à l'extérieur, en plus calme, avec plus de retenue. Quand j'ai commencé à travailler comme fossoyeur, j'ai cru que les cimetières étaient réservés aux défunts, mais en réalité on y trouve plus de vivants que de morts. Surtout des femmes. »
Extrait de « Les amies du fossoyeur ».