Serie : Oeuvres. Vol 4
Collection(s) : Beaux livres
Paru le 19/10/2023 | Relié 118 pages
scénario d'Alexis Kostandi | traduit de l'italien par Christophe Mileschi
La terre a été victime d'une catastrophe. Certains survivants se sont regroupés dans une ville futuriste, régie par des militaires alliés à des scientifiques qui ont développé un système de domination fait de contrôle vidéo, d'hypertechnologie et de lois inflexibles. D'autres, réunis en clans ou en tribus, errent dans une nature redevenue sauvage, vivant d'élevage et de chasse, couchant dans d'anciennes épaves d'avion, n'ayant d'autre richesse que leur liberté. Un beau jour, ces laissés-pour-compte découvrent un cheval venu d'ailleurs, doté d'une force physique exceptionnelle, capable de courir avec une extrême rapidité. Ils parviennent à le capturer, et ce sera le début de leurs malheurs. Ce récit d'anticipation, à la fois satirique et désespéré, offre à Buzzelli, assisté de son scénariste Alexis Kostandi, l'occasion d'explorer ses thèmes de prédilection : le fantasme du contrôle total des individus, l'ivresse du pouvoir, le détournement des avancées scientifiques au profit de la dictature, la guerre bactériologique, l'instrumentalisation de la peur, la rédemption par l'art... Il fait preuve dans cet album d'une virtuosité graphique ébouriffante, tant dans la représentation de l'homme et de l'animal que dans l'évocation d'un monde à l'abandon.
Né à Rome en 1927 dans une famille d'artistes, Guido Buzzelli fait ses études de dessin et de peinture dans l'une des plus fameuses écoles d'Italie, l'Académie de San Luca. Dès l'âge de dix-huit ans, il publie des caricatures et dessine des couvertures pour divers magazines. En 1954, il s'installe en Grande-Bretagne, où il crée Angélique pour le Daily Mirror. De retour en Italie, il se met à la peinture, avant d'entreprendre sa première bande dessinée majeure dont il est dessinateur et scénariste : La Révolte des laids. C'est à Paris, grâce à sa rencontre décisive avec Georges Wolinski en 1970, qu'il obtiendra la reconnaissance. Outre Charlie Mensuel, il est publié dans Phénix, Circus, Pilote, L'Écho des savanes, Métal hurlant. Dans les années 1980, il collabore à différents quotidiens et magazines, dont La Repubblica, auquel il donne d'étonnants dessins de presse, et travaille pour la télévision. Il meurt à Rome le 25 janvier 1992.
