Collection(s) : Cadratin
Paru le 06/02/2008 | Broché 223 pages
texte établi et présenté par Charles-Henri Boudhors | préface Patrick Dandrey
À petites touches, usant des formes de la «conversation» et du «discours», Antoine Gombaud, chevalier de Méré (1607-1684), gentilhomme de petite noblesse qui n'a pratiqué la cour que de manière éphémère, dresse le portrait de l'honnête homme.
Héritier avoué de Montaigne, ce maître en savoir-vivre apparaît comme le continuateur des législateurs italiens des belles moeurs - au premier rang desquels Baldassare Castiglione. À la différence de ses prédécesseurs qui avaient acclimaté en France l'héritage italien en tournant en règles et en interdits les suggestions de leurs maîtres ultramontains, il procède avec justesse et grande souplesse.
Sa conception de l'honnêteté, loin de l'élitisme du «grand monde», repose sur le bon ton joint au naturel, quintessence du bon sens entendu comme faculté de discernement et intuition de l'appropriation juste : le savoir-vivre y réintègre sa portée large de bel et bien vivre, autrement dit sa portée de sagesse pratique.