Oeuvres complètes. Vol. 2. L'art de la contradiction

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 779 pages
Poids : 800 g
Dimensions : 14cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-077074-8
EAN : 9782070770748

L'art de la contradiction

de

chez Gallimard

Serie : Oeuvres complètes. Vol 2

Collection(s) : Blanche

Paru le | Broché 779 pages

Public motivé

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édition établie, préfacée et annotée par Bernard Baillaud | illustrations André Lhôte


Quatrième de couverture

Jean Paulhan

Oeuvres complètes, II

Peut-on parler ? Qu'est-ce que l'expression ? Quel est l'effet d'un langage ? Paulhan ne s'interroge pas sur l'origine du sens, il n'est pas en quête de la langue originelle. Il a, comme personne, le sens des contradictions. Il est des premiers, en 1907, à parler de Freud, mais il se refuse à faire crédit à la psychanalyse. En matière de langage, il a eu les meilleurs maîtres, mais il doute radicalement de la possibilité d'une linguistique. Pour le reste il se soucie comme d'une guigne du cloisonnement des disciplines, et ne paraît se préoccuper de logique, de psychologie, de sociologie ou de sémantique que pour mieux s'adresser aux poètes eux-mêmes. L'exercice de la raison s'est mué pour lui en une expérience de la saveur. Il sait suspendre ses réponses pour maintenir la force d'une seule question - ses précautions en ce sens sont étincelantes.

C'est qu'il s'agit de nos façons de parler - et de celle des Malgaches. Paulhan ne s'en moque pas, il les passe au crible. Contrairement à la plupart des écrivains contemporains, il ne croit pas que le reproche que l'on fait aux lieux communs tienne debout. C'est aussi que, pour lui, il n'est pas d'autre sens à l'attention portée au langage que l'effort de lucidité d'un esprit.

Tel est le mouvement général du présent volume, dans une nouvelle édition, entièrement renouvelée. Il part d'une réflexion exigeante sur les raisonnements quotidiens, poursuit avec les poèmes et les proverbes de Madagascar, enjambe la guerre, débouche dans les parages de Dada et du surréalisme, saisit le haiku japonais comme une occasion poétique inespérée, file enfin du côté de la réflexion pure, à propos du sort que la critique fait aux grammaires, aux dictionnaires et à la rhétorique, par-delà Les Fleurs de Tarbes, qui figureront au tome troisième. En attendant, la poésie lui est une clé, qui joue sur le langage. Critique de la critique et critique du langage, Paulhan dénie d'abord à la métaphysique la faculté de répondre à toutes les questions. Il sort d'un cercle, celui des analystes et des logiciens, mais son génie consiste à savoir écouter, contre une bonne partie de lui-même, ce que disent les enfants de la balle et de la métaphore.

Biographie

Bernard Baillaud est né en 1959. Il est docteur de l'université de Paris IV-Sorbonne, membre du conseil scientifique de l'IMEC et président de la Société des lecteurs de Jean Paulhan. Il enseigne. Il collabore notamment aux Cahiers Diderot et à la revue Théodore Balmoral.

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