Oeuvres cynégétiques complètes. Vol. 5. Soudards et lovelaces

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 168 pages
Poids : 258 g
Dimensions : 16cm X 3cm
Date de parution :
EAN : 9782914390071

Soudards et lovelaces

de

chez Montbel

Serie : Oeuvres cynégétiques complètes. Vol 5

Paru le | Relié 168 pages

25.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Deux romans historiques dominés par les figures étonnantes de femmes de caractère et de passion pour lesquelles la chasse est la plus noble des occupations : la sévère abbesse Anne de Bolviller qui fait face à une horde de révolutionnaires avinés, et la jeune comtesse de Brého qui mène six aristocrates prêts à tout pour conquérir son cœur !

«Notre cerf, tout fatigué et tout effrayé qu'il était, suivit pourtant dans tous ses tours et détours, la gorge jusqu'au bout. Là, il fallait grimper sur des cailloux roulants une montagne à pic, revenir sur ses pas à travers toutes les difficultés déjà bravées, ou tenir l'hallali tout de bon : notre animal, à bout de force et de courage, se décida pour ce dernier parti.

«- Pied-Léger ! me cria Mme la comtesse en mettant pied à terre, viens prendre mon cheval et garde-toi de te mêler de ce qui va se passer.

«Je me hâtai d'obéir, et madame, qui avait déjà dégainé, avec la promptitude qu'elle mettait à toutes ses actions de chasse, se jeta au milieu des chiens rangés en demi-cercle autour de notre cerf, qui les tenait en respect en leur présentant ses vingt andouillers.

«Le chevalier de Miraflorès, qui était aussi descendu de sa monture, fut en un clin d'œil à côté de ma maîtresse.

«Le dix-cors, en les voyant, se précipita tête baissée sur Mme la comtesse qui marchait la première et il la renversa ! je la crus morte, je poussai un cri de désespoir !

«Comme l'animal revenait sur ses pas pour la fouler aux pieds, il se trouva face à face avec le chevalier, la dague au poing.

«Alors, M. le marquis, je fus témoin d'un combat magnifique, et quand je vivrais aussi longtemps encore que j'ai vécu, je n'en oublierais pas la plus petite circonstance. Ma maîtresse, qui n'avait pas tardé à se relever, était venue se ranger auprès de l'Espagnol, et tous deux frappaient d'estoc et de taille, lui comme un mari qui défend sa femme, elle comme une femme qui défend son mari. C'était superbe ! Enfin le cerf tomba criblé de blessures, sans qu'il m'eût été possible de voir qui lui avait porté le coup dont il mourait.»

Ce volume est le cinquième de la collection des Œuvres cynégétiques complètes illustrées du marquis de Foudras (1800-1872), célèbre «gentilhomme chasseur» bourguignon, publiée à l'occasion du deux centième anniversaire de sa naissance. Soudards et lovelaces, retrouve son titre original de 1860.

Biographie

Remarquable peintre des très belles années de la vénerie française, du XVIIIe siècle et de la période romantique, le marquis de Foudras (1800-1872) reste le plus grand romancier cynégétique français.

Ses récits haletants, où se croisent chasseurs de légende, veneurs de caractères, femmes de passion, aristocrates impérieux et piqueux de talents, forment une véritable comédie humaine de la chasse. A de passionnantes descriptions de la joie de la quête, de la vigueur du courre ou de la vie des bois et des plaines, Foudras mêle avec bonheur des souvenirs précieux sur l'art de vivre des années fastes de la France, des témoignages historiques et des portraits inédits des acteurs de la chasse de son temps.

Un grand train de maison épuise vite la fortune familiale. En 1839, Demigny, la demeure de Foudras en Saône-et-Loire, est vendue, et une vie de labeur obstiné succède aux fringantes chevauchées. Mais grâce à ses nombreuses relations mondaines et cynégétiques, Foudras est rapidement lancé dans la société littéraire, en pleine période romantique, et acquiert vite une certaine célébrité dans les salons parisiens et les châteaux de province.

Ses souvenirs familiaux, son imagination, son sens de l'observation permettent à Foudras de retracer la vie des gentilshommes campagnards qui furent ses compagnons de jeunesse. Pour les feuilletons des journaux, il croque des personnages typiques : nobles chasseurs, bons vivants et généreux ; paysans braves et dévoués ; saints prêtres ; femmes belles et indulgentes, etc. Le ton est celui des souvenirs, de l'épopée ou encore de la conversation entre gens de bonne compagnie.