Oeuvres cynégétiques complètes du marquis de Foudras. Vol. 8. Diane et Vénus

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 413 pages
Poids : 568 g
Dimensions : 16cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782914390170

Diane et Vénus

de

chez Montbel

Serie : Oeuvres cynégétiques complètes du marquis de Foudras. Vol 8

Paru le | Broché 413 pages

28.00 Indisponible

préface Amaury de Louvencourt | préface Louis-Gaspard Siclon


Quatrième de couverture

Foudras dresse dans ces "mémoires" d'un officier français engagé contre les Constitutionels espagnols, un tableau flatteur et enlevé de la société ibérique du XIXe siècle. Au grè de chasses étonnantes et d'actions militaires chevaleresques, on découvre des aristocrates d'honneur, un prêtre chasseur, des piqueux époustouflants, des chiens remarquables, des militaires français buveurs et hâbleurs, et surtout la grâce sans pareil des superbes Andalouses...

«Don Pedro mit pied à terre, me jeta la bride de son cheval, assura sa dague dans sa main solidement gantée, et marcha droit au sanglier en étudiant le terrain d'un oeil ferme. J'avais le coeur serré, car j'envoyais peut-être un homme, un ami à la mort.

«La meute réduite à une vingtaine de chiens encore en état de combattre, couvrait le solitaire, que l'on avait de la peine à distinguer nettement au milieu d'elle

«- Señor, il vous a vu ! cria Pepe Hillo, prenez garde à vous.

«Le sanglier parvint effectivement à se dégager à peu près, et il se rua sur don Pedro, traînant après lui une demi-douzaine de dogues attachés à ses écoutes, à ses flancs et à ses suites.

«Don Pedro l'évita en bondissant légèrement de côté. Le solitaire se débarrassa des deux molosses qui le tenaient par la tête et revint à la charge, amenant les autres. Don Pedro esquiva encore le choc, mais après son écart à gauche, il se fendit rapidement à droite, et je vis sa dague disparaître jusqu'à la poignée, derrière l'épaule du sanglier, qui fit une culbute et resta étendu sur le sol, sans donner d'autre signe de vie qu'un léger frémissement dans les membres. Le sang sortait à gros bouillons de la blessure, et deux dogues plus prompts que leurs camarades le buvaient déjà avec délices. Toute la troupe, y compris deux ou trois blessés, suivit leur exemple.

«Don Pedro s'était remis tranquillement en selle, et comme j'avais commencé à le féliciter, il m'interrompit en m'invitant à le suivre, en termes qui n'admettaient pas de réplique pour le moment. Je tournai donc bride avec lui, et je m'aperçus que le comte, Manuel et le marquis de Torrecuella se retiraient aussi du champ de bataille, que Pepe Hillo lui-même avait déjà abandonné.

«Quand nous fûmes tous réunis sur la lisière du bois que le sanglier avait traversé, je me hasardai alors à demander pourquoi nous nous privions volontairement de la fin du spectacle.»

Ce volume est le huitième de la collection des OEuvres cynégétiques complètes du marquis de Foudras (1800-1872), célèbre "gentilhomme chasseur" bourguignon, publiée depuis l'an 2000 à l'occasion du deux centième anniversaire de sa naissance. Depuis la très rare édition originale de 1852, Diane et Vénus n'avait été réédité qu'une seule fois.

Biographie

Remarquable peintre des très belles années de la vénerie française, du XVIIIe siècle et de la période romantique, le marquis de Foudras (1800-1872) reste le plus grand romancier cynégétique français.

Ses récits haletants, où se croisent chasseurs de légende, veneurs de caractères, femmes de passion, aristocrates impérieux et piqueux de talents, forment une véritable comédie humaine de la chasse. À de passionnantes descriptions de la joie de la quête, de la vigueur du courre ou de la vie des bois et des plaines, Foudras mêle avec bonheur des souvenirs précieux sur l'art de vivre des années fastes de la France, des témoignages historiques et des portraits inédits des acteurs de la chasse de son temps.

Un grand train de maison épuise vite la fortune familiale. En 1839, Demigny, la demeure de Foudras en Saône-et-Loire, est vendue, et une vie de labeur obstiné succède aux fringantes chevauchées. Mais grâce à ses nombreuses relations mondaines et cynégétiques, Foudras est rapidement lancé dans la société littéraire, en pleine période romantique, et acquiert vite une certaine célébrité dans les salons parisiens et les châteaux de province.

Ses souvenirs familiaux, son imagination, son sens de l'observation permettent à Foudras de retracer la vie des gentilshommes campagnards qui furent ses compagnons de jeunesse. Pour les feuilletons des journaux, il croque des personnages typiques : nobles chasseurs, bons vivants et généreux ; paysans braves et dévoués ; saints prêtres ; femmes belles et indulgentes, etc. Le ton est celui des souvenirs, de l'épopée ou encore de la conversation entre gens de bonne compagnie.