Oeuvres de Giuseppe Capograssi. Essai sur l'Etat

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 319 pages
Poids : 530 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-912771-69-8
EAN : 9782912771698

Essai sur l'Etat

de

chez Conférence

Serie : Oeuvres de Giuseppe Capograssi

Collection(s) : Lettres d'Italie

Paru le | Relié sous jaquette 319 pages

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traduit de l'italien par Christophe Carraud


Quatrième de couverture

Il est souvent fascinant de découvrir la première oeuvre d'un philosophe, celle par laquelle il accède à lui-même ; ainsi de cet Essai sur l'État (1918). Tous les thèmes essentiels approfondis dans les oeuvres ultérieures de Capograssi y sont déjà présents : la nature et la fin de l'État, la question de la crise moderne de l'individu, la nécessité de se mettre à l'écoute de l'expérience commune et ordinaire, l'affirmation de l'égalité de tous les êtres humains comme fruit de la «révolution» opérée par le christianisme.

La méthode de Capograssi est décidément celle de Vico, dont il donne ici une interprétation très riche : comme lui, il est convaincu qu'on ne peut envisager les institutions à travers lesquelles l'humanité cherche à s'humaniser en en ignorant la généalogie, c'est-à-dire en feignant de croire que tout a commencé avec la considération scientifique de la réalité. Selon lui, il existe un savoir non critique, mais de toute façon certain, qui précède la recherche philosophique et qu'on ne peut se contenter d'ignorer. Éclairer la nature de l'État, c'est donc devoir commencer du début : avant toute possibilité de considération scientifique. En deçà, en somme, de toute possibilité de «morgue des doctes».

D'où la ductilité de la pensée de Capograssi, sa proximité avec la vie concrète, et la patiente douceur de son style philosophique ; qualités essentielles pour la tâche qu'il se donne en interrogeant l'État, car c'est «précisément à l'heure où sa taille est devenue titanesque et ses forces irrésistibles, que son autorité a déchu» et qu'il s'agit en conséquence de «justifier» l'État, non pas dans son «concept», mais dans sa «vie», c'est-à-dire d'en justifier l'«histoire», en en retrouvant «la raison, la moralité, la logique, la vie qui le rendent une activité humaine» ; et ainsi de «le faire nôtre», afin qu'il reflète «notre humanité dans sa substance».