Rayon Philosophies des XIXe et XXe siècles
Oeuvres philosophiques complètes. Vol. 2

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 815 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782911737121

Oeuvres philosophiques complètes. Vol. 2


Collection(s) | Textes philosophiques
Paru le
Broché 815 pages

Quatrième de couverture

"Je le demande à ceux qui ont suivi les élections ; sur cent votants, à peine s'en trouve-t-il un qui donne sa voix en connaissance de cause ; les autres, surtout dans les grandes villes, prononcent au hasard le premier nom qu'ils entendent ou, ce qui est encore pis, qu'on leur a suggéré. C'est que la connaissance des hommes est tout au moins aussi difficile que celle des principes. Ils se trompent donc beaucoup ceux qui se croient déjà des : républicains parce qu'on a prononcé le mot de république. Nous serons encore longtemps encore gouvernés par l'intrigue avant de l'être par la raison."

"Il ne peut point y avoir de mours, il ne peut point y avoir de bonne éducation partout où c'est l'argent et non le talent qui conduit aux grandes places."

Système de la Nature

"La loi est injuste quand elle punit ceux à qui elle n'a donné ni éducation, ni principes honnêtes, à qui elle n'a point fait contracter les habitudes nécessaires au maintien de là société. Elle est injuste quand elle les punit pour des fautes que les besoins de la nature et que la constitution de la société leur ont rendu nécessaires. Elle est injuste et insensée lors qu' elle les châtie pour avoir suivi des penchants que la société elle-même, que l'exemple, que l'opinion publique, que les institutions conspirent à leur donner. Enfin, la loi est inique quand elle ne proportionne point la punition au mal réel que l'on fait à la société. Le dernier degré d'injustice et de folle est quand elle est aveuglée au point d'infliger des peines à ceux qui la servent utilement."

Que dirons-nous de l'injuste cruauté de quelques nations où les lois qui devraient être faites pour l'avantage de tous ne semblent avoir pour objet que la sûreté particulière des plus forts, et où des châtiments peu proportionnés aux crimes ôtent impitoyablement la vie à des hommes que la plus urgente nécessité a forcé d'être coupables ? C'est ainsi que dans la plupart des nations policées, la vie d'un citoyen est mise dans la même balance que de l'argent ; le malheureux qui périt de faim et de misère est mis à mort pour avoir enlevé quelque portion chétive du superflu d'un autre qu'il voit nager dans l'abondance ! C'est là ce que dans des sociétés éclairées l'on appelle justice, ou proportionner le châtiment au crime."

"L'art de jouir est le plus ignoré ; ce serait celui qu'il faudrait apprendre avant que de désirer. La Terre est remplie d'hommes qui ne s'occupent que du soin de se procurer des moyens, sans jamais en connaître la fin. Tout le monde désire de la fortune et du pouvoir, et nous voyons très peu de gens que ces objets rendent heureux."

Songeons que nous sommes des parties sensibles d'un tout dépourvu de sentiment, dans lequel toutes les formes et les combinaisons se détruisent après être nées et avoir subsisté plus ou moins longtemps."

"Souvenons-nous toujours que notre bonheur solide doit se fonder sur l'estime de nous-mêmes et sur les avantages que nous procurons à d'autres, et que, de tous les projets, le plus impraticable pour un être qui vit en société, c'est celui de vouloir se rendre exclusivement heureux."

Oui, d'Holbach est un philosophe actuel.

Avis des lecteurs

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