Oeuvres poétiques. Vol. 2

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 430 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 15cm X 20cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35577-109-5
EAN : 9782355771095

Oeuvres poétiques. Vol. 2

de

- Océan
- Ile corps océan
- L'adresse à la voix
- Le chant de Manhattan

chez la Rumeur libre éditions

Serie : Oeuvres poétiques. Vol 2

Collection(s) : La bibliothèque

Paru le | Broché 430 pages

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Quatrième de couverture

Joëlle Gardes - Pourrais-tu revenir sur la continuité qui, cette fois, lie le corps désirant au poème, « ce désir demeuré désir », selon l'expression de Char, que tu admires tant ?

Jeanine Baude - Écrivant, écrivain nous sommes en attente, toujours en attente « du mot qui vient » de la couleur du ciel qui éclate là, devant nos yeux émerveillés, du bruissement de la rivière et de l'orgasme urbain. Sans enthousiasme nous ne pouvons rien. Nous sommes morts. Et sans peur aussi. L'effroi, la fureur, la joie sont nécessaires, salutaires. Char mais aussi Faulkner, Cortazar ou Joyce l'ont écrit magnifiquement. Ce « désir demeuré désir » que tu cites, est à la fois le néant qui nous taraude et l'amour qui nous emplit. Je ne fais pas la différence entre les deux termes : néant, amour. Cela peut choquer et je le comprends, mais tout est dans cette totalité du monde que l'on retient en sa paume, au moment précis de l'acte d'écrire. C'est ainsi et seulement ainsi que cela se passe [...]. Sauf à rêver, croyant, à un après tangible et salvateur. Ce qui n'est pas mon cas. Néant, Amour, Désir (du néant ou de l'amour) ne font qu'un. Une Sainte Trinité en quelque sorte. Une marche acérée et accélérée entre le tangible et l'intangible qui le tient. C'est parce que j'ai conscience de mon néant, de sa traversée nécessaire, parce que je tremble de tous mes membres à me tendre, avec et contre, que je suis un auteur désirant et que le désir a une durée. Celle du bond parfois. Celle de toute une vie d'écriture aussi bien. La courbe des planètes, la voie lactée, notre petite marche sur la croûte terrestre et ce chant, ce chant qui perdure - celui des autres, celui que je lis, celui que j'essaie modestement d'écrire : mon éclair pour durer... C'est dans cette lumière « vociférante » que je m'en irai ailleurs vers d'autres ports, vers d'autres clignotements de phares... Merci Joëlle.
Entretien avec Joëlle Gardes
Revue Pheonix, n° 13, mars 2014

Biographie

Jeanine Baude est née dans les Alpilles. Aujourd'hui, elle vit à Paris. De son enfance provençale, elle a gardé l'amour des collines et des roches majeures : la crête des Opies, la Sainte-Victoire, l'île Maïre et l'empreinte d'un soleil camusien. Son jeu favori : la lecture. De son adolescence et de ses études littéraires, une mise en mots naissante, une découverte : la littérature comparée.
À l'âge adulte, elle a largement ouvert le champ depuis les contraintes d'une vie professionnelle assumées, de l'éblouissement de la maternité vers un approfondissement de sa recherche d'écriture, un métissage de valeurs et de luttes sociales profondes, un militantisme. D'où le goût du partage en littérature et d'une ouverture au monde de plus en plus exigeante qui l'ont conduite de Buenos Aires à New York, de son ancrage sur l'île d'Ouessant à Venise, de Bratislava jusqu'aux territoires des Indiens Hopis et Navajos : Sfuggita, passante.
Elle a publié de nombreux récits et recueils de poèmes, dont on peut citer les plus récents : Oui (La Rumeur libre, 2017), Ouessant, l'île baguée de ses cinq phares (Les Vanneaux, 2016), Oeuvres poétiques, tome 1 (La Rumeur libre, 2015), Soudain (La Rumeur libre, 2015), Aveux simples (Voix d'Encre, 2015), Emma Goldman, non à la soumission (Actes Sud junior, 2011), Juste une pierre noire (Bruno Doucey, 2010), Le Goût de Buenos Aires (Mercure de France, 2009). Elle collabore à plusieurs revues françaises et étrangères.

Du même auteur : Jeannine Baude