Collection(s) : En lettres d'ancre
Paru le 05/04/2023 | Broché sous jaquette 311 pages
traduit de l'italien par Nathalie Bauer
On aurait dit la beauté
« Soudain réapparaissent les vingt-cinq visages d'adolescents, yeux bleus, dents parfaites, cheveux éclaircis par le soleil, jupes au genou, jambes minces. La photo de classe montrant les vingt-cinq créatures que nous sommes et qui, d'année en année, se transforment, atteignent une forme adulte. La dernière en haut à gauche sur la photo change de position. Une force la pousse au centre, la lumière sur elle, et vous dans l'ombre. »
Ce qui s'est joué durant l'adolescence est-il amené à se répéter, dans un éternel recommencement ? Lorsque la narratrice, devenue écrivaine à succès, reçoit un message de sa camarade de lycée, Federica, d'anciennes blessures se rouvrent. Que reste-t-il des glycines devant l'immeuble de son amie, du tapis bleu sur lequel elles rêvaient une jeunesse qui semblait se dérouler ailleurs, sans elles ? La figure évanescente de la belle Livia, soeur aînée de Federica, revient alors hanter la narratrice. La volonté de rédemption de cette dernière sera-t-elle plus forte que le désir de revanche de la jeune provinciale quelle était autrefois ?
Teresa Ciabatti excelle à superposer le passé et le présent, à se jouer des frontières entre le bien et le mal. Elle compose un roman hypnotique où l'imagination finit par prendre le pas sur la réalité.
Teresa Ciabatti construit une oeuvre acclamée par la critique ainsi que les lecteurs qui surprend par sa puissance et son originalité. Elle est aujourd'hui l'une des plus grandes plumes du paysage littéraire italien contemporain. On aurait dit la beauté a été élu meilleur livre italien de l'année par le prestigieux supplément littéraire du Corriere della Sera, sélectionné pour le prix Strega, et est en cours d'adaptation au cinéma.
Écrivaine et traductrice, Nathalie Bauer est titulaire d'un doctorat d'histoire médiévale. Elle a notamment traduit Primo Levi, Natalia Ginzburg ou encore Antonio Pennacchi.