Onze autobiographies d'Africains (1938)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 434 pages
Poids : 648 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-14-028276-8
EAN : 9782140282768

Onze autobiographies d'Africains (1938)

chez L'Harmattan

Paru le | Broché 434 pages

Tout public

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éditeur scientifique Yves Marguerat | présentations de Yves Marguerat, Nicoué Th. Gayibor, Adjaï Paulin Oloukpona-Yinnon, Janos Riesz


Quatrième de couverture

Onze autobiographies d'Africains (1938)

Voici un document tout à fait exceptionnel : des Africains qui nous parlent deux-mêmes, de leur vision du monde, de leur vie quotidienne et de leurs aventures à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. C'est le moment où la colonisation, désormais solidement en place, s'installe pour durer, avec, parmi les conséquences les plus fortes, celle d'imposer le silence à tout un continent. Dans les années 1930, les ethnologues ont commencé à recueillir traditions, mythes et cosmogonies, les linguistes et les missionnaires à utiliser les langues locales, mais, quelle que soit leur bonne volonté, ils reconstruisent dans leurs œuvres des sociétés africaines théoriques, abstraites, pensées comme immuables et aux mécanismes internes sans failles. On ne s'intéresse jamais aux réalités des individus et de leur vie concrète.

Nous devons au grand anthropologue et linguiste Diedrich Westermann d'avoir, en 1938 (c'est-à-dire en pleine Allemagne nazie), initié et publié ces autobiographies d'Africains, rendues ici accessibles au lecteur d'aujourd'hui.

On y voit dix hommes et une femme, dont les naissances se sont échelonnées surtout entre 1880 et 1900. Ce sont des êtres de chair et de sang, aux caractères bien marqués, avec des rêves, des joies et des souffrances, qui construisent leur vie, plus ou moins conforme à leurs espoirs, plus ou moins heureuse, entre un passé dont ils ne veulent pas perdre les valeurs et un monde moderne auquel ils sont bien obligés de s'adapter. Ces narrateurs viennent des quatre coins de l'Afrique et de milieux sociaux divers. Ils connaissent des itinéraires singuliers, plein d'imprévus, qu'ils sont très loin de subir passivement. Westermann cherchait à montrer une unicité de l'Africain. En fait, c'est surtout la diversité qui éclate dans ces vies racontées. Mais, ces hommes et cette femme d'il y a un siècle, tels que nous pouvons les approcher à travers la sincérité de leurs récits, ont bien des choses en commun avec les hommes et les femmes actuels, d'Afrique et de partout.