Opéra et religion sous la IIIe République

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 338 pages
Poids : 515 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782862724362

Opéra et religion sous la IIIe République

chez Presses universitaires de Saint-Etienne

Collection(s) : Travaux-Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine

Paru le | Broché 338 pages

Professionnels

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avant-propos Jean-Louis Pichon


Quatrième de couverture

Le présent ouvrage rassemble les actes du colloque organisé dans le cadre du 8e Festival Massenet de l'Opéra Théâtre de Saint-Étienne, autour des représentations du Jongleur de Notre-Dame de Massenet.

L'opéra - genre, par excellence profane -, a manifesté, sous la très officiellement laïque IIIe République, un commerce singulier avec les sujets inspirés de la religion catholique.

Était-ce, outre une évidente question politique, l'attrait du fruit défendu, ou l'affirmation d'une appartenance imprescriptible qui multiplia les oeuvres en ce domaine ? Était-ce le témoignage d'une forme complexe d'indifférence à la foi et la libération paradoxale d'un sensualisme insistant qui établit le christianisme en mythologie païenne ? Le Jongleur de Notre-Dame, Thaïs, Le Roi d'Ys, Hérodiade, Samson et Dalila, Le Rêve, Lazare, Fervaal, La Légende de Saint-Christophe, Le Martyre de Saint-Sébastien croisent ainsi la pensée d'Ernest Renan, celle du dernier Zola mais aussi le pinceau de Gustave Moreau, voire la planche de l'architecte Pierre Bossand, offrant autant de réponses éclairantes.

Si l'étude, jamais entreprise jusqu'alors, de cette question fait apparaître comment l'opéra représenta par excellence la division de la France dans le domaine de la spiritualité, des arts et des moeurs, elle révèle aussi l'avènement d'une identité nouvelle de l'homme. Car celui qui veut se dégager de l'emprise de la religion en la mettant en scène, reçoit peut-être en guise d'ultime révélation, la certitude promise à un avenir esthétique musical certain, et déjà affirmée par Kierkegaard avant 1850, selon laquelle le christianisme aurait inventé l'érotisme.