Collection(s) : Gallia romana
Paru le 01/01/2006 | Broché 487 pages
Doctorat
préface Christian Goudineau
Sites majeurs pour l'étude du passage de la Protohistoire à l'époque romaine à l'ouest du Rhône, les deux oppida voisins de Jastres-Nord et de Jastres-Sud (Ardèche), font ici l'objet d'une présentation complète des données et d'une synthèse minutieuse. Après avoir présenté les cadres scientifiques de sa recherche puis les grands traits du milieu naturel et du contexte culturel, l'auteur analyse successivement le site de Jastres-Sud, les trois enceintes de Jastres-Nord et l'organisation des habitats de cet oppidum. Les recherches sur ce dernier site ont révèlé le caractère totalement inédit de la construction des deux derniers remparts en partie accolés, datés respectivement des années 80/70 et du milieu du Ier s. av. J.-C., avec ce qu'ils gardent des techniques protohistoriques et ce qu'ils empruntent aux techniques romaines. La présence de mortier de chaux ainsi que l'existence d'une clavicula, antérieure d'un siècle à celles des camps romains fouillés, sont autant de phénomènes tout à fait remarquables. Contrastant avec les murailles conservées jusqu'à près de 6 m de hauteur, les vestiges très arasés des habitats de Jastres-Nord ont fait l'objet d'une fouille extensive révélant un schéma d'organisation pré-urbain.
La synthèse historique, après avoir démontré l'appartenance des deux sites à l'aire culturelle du Midi méditerranéen de la Gaule, s'intéresse aux fonctions militaire et politique de Jastres-nord en replaçant l'oppidum dans son territoire. Le caractère spectaculaire de ses murailles invite à se pencher sur l'hypothèse d'un statut juridique et sur l'identité des constructeurs : à cet égard la relecture de César fournit peut-être une piste...
Claude Lefebvre est docteur en archéologie. Il a dirigé les fouilles programmées de Jastres dans le cadre scientifique de l'UPR 290 du CNRS (civilisations protohistoriques de la France méditerranéenne) en tant que chercheur associé.
Professeur agrégé, chargé de cours d'archéologie à l'université Paul Verlaine de Metz pendant une vingtaine d'années, il a été nommé au Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique de 1985 à 1989.
