Origines de la guerre de 1870 : avec la presse de l'époque. Vol. 2. La demande de garanties : 12 juillet-19 juillet

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 445 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 30cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-903319-33-5
EAN : 9782903319335

La demande de garanties

12 juillet-19 juillet

de

chez MYG

Serie : Origines de la guerre de 1870 : avec la presse de l'époque. Vol 2

Paru le | Broché 445 pages

Public motivé

60.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Origines de la guerre de 1870

Avec la presse de l'époque

II

La demande de garanties (12 juillet - 19 juillet)

« En 1806, Napoléon Ier se fait déclarer la guerre par la Prusse. En 1870, la Prusse se fait déclarer la guerre par Napoléon III. »
Albert Sorel
, Histoire diplomatique, II, p. 452

Dans le premier volume des Origines de la guerre de 1870-1871, on a pu voir comment le gouvernement impérial s'est, jour après jour, empêtré dans l'affaire de la candidature du Prince de Hohenzollern au trône d'Espagne. Mais, n'était-ce pas « une chance incroyable » ? après qu'il eut bruyamment protesté auprès de l'Europe entière de l'affront que cette candidature faisait à la France, après avoir publiquement averti la Prusse, le 6 juillet, que l'on remplirait « son devoir sans hésitation et sans faiblesse » si la candidature était maintenue, brusquement, le 12, on apprenait que le père du Prince l'avait retirée.

Tout rentrait donc dans l'ordre. La France avait même remporté une victoire dont ni le roi de Prusse, ni surtout le comte de Bismarck - inventeur de l'intrigue destinée à piéger le cabinet impérial - ne pouvaient être dupe. L'Europe, qui détestait les bruits de guerre, était tranquillisée ; l'Empereur et son chef de cabinet Émile Ollivier étaient soulagés. La vie nationale allait pouvoir reprendre son cours, la Bourse remonter, Paris s'amuser...

C'était sans compter avec le clan de l'Empire fort, celui qui s'était conforté à l'idée que l'on pouvait tirer parti de cette affaire de candidature si l'on s'en servait pour pousser le roi de Prusse dans ses retranchements, c'est-à-dire pour obtenir de lui un recul ; autre chose que le simple retrait du « père Antoine » ! Car tout rentrait dans l'ordre, mais comment le duc de Gramont, qui avait tant fait espérer de sa déclaration flamboyante du 6, allait-il être accueilli par la majorité des députés s'il venait annoncer que l'affaire était simplement réglée. Où était la victoire ? Où était « la revanche » que revendiquera encore l'ex-impératrice en 1906 - à 80 ans - dans son entretien avec Maurice Paléologue ? Aussi bien, Gramont confiera à l'ambassadeur d'Angleterre, Lyons, que s'il annonçait un simple retrait, il serait renversé.

Il n'y avait donc plus qu'un moyen de sortir du « dérisoire » : renchérir. Exiger du Roi de s'engager pour que jamais, « dans le temps », pareille demande ne se renouvelle. Le 12, à 7 h du soir, le duc de Gramont en télégraphiait l'ordre au comte Benedetti.

C'était trop. Et le comte de Bismarck n'avait sans doute pas imaginé pouvoir profiter de pareille aubaine !

Biographie

André Béguin a consacré la plus grande partie de sa vie à l'étude, à la pratique et à l'enseignement des arts graphiques. Membre du Comité National de l'Estampe, il a donné les cours des « Techniques de l'Estampe » à l'École du Louvre et fut président de l'association La Jeune Gravure Contemporaine, fondée par le graveur Pierre Guastalla, en 1929. En 1981, il ouvrait un atelier-magasin-galerie, rue Danville à Paris, où l'on pouvait trouver toutes les fournitures et les renseignements pour la gravure et la lithographie, et où il exposa de nombreux graveurs jusqu'en 2005. En 1975, il publiait le Dictionnaire technique de l'estampe, qui fut suivi du Dictionnaire technique du dessin, puis du Mémento pratique de l'artiste peintre. De 1978 à 1984, paraissait le Dictionnaire technique de la peinture pour les arts, le bâtiment et l'industrie. Il écrira le chapitre « Dictionnaire des termes techniques » dans L'Estampe, par Michel Melot (dir.), paru en 1981 aux éditions Skira. En 1994, paraissait son roman, Le Concerto d'Elgar, aux Editions Gallimard, qu'il avait projeté de faire suivre par un autre récit qui se déroulait à l'époque de la guerre de 1870-1871. C'est ce roman - que l'éditeur avait très justement refusé, parce qu'une « méticulosité d'historien » empêchait la narration « de prendre un élan » - qui, après une lente évolution de plus de vingt années, allait donner naissance aux ouvrages historiques d'André Béguin sur la guerre de 1870, dont les deux volumes sur les Origines de la guerre de 1870.