Paru le 01/04/2004 | Broché 257 pages
Tout public
traduit du japonais par Jean Viala, Jean Campignon
Ozu par Yoshida ou l'histoire d'une filiation. Dans cet ouvrage, le cinéaste Kiju Yoshida évoque la figure de Yasujirô Ozu, l'un des plus grands auteurs du cinéma japonais avec Akira Kurosawa, Kenji Mizoguchi et Mikio Naruse. Avec des chefs-d'oeuvre comme Printemps tardif (1949), Le Voyage à Tokyo (1953), Le Goût du saké (1962), Ozu est le metteur en scène de l'intime et de la famille, des changements de saisons et des infimes bouleversements de l'existence. Il est considéré comme un maître par nombre de réalisateurs contemporains (Hou Hsiaohsien, Aki Kaurismäki ou Wim Wenders qui lui a consacré un film, Tokyo-Ga).
Dans ce livre essentiel, Kiju Yoshida revient sur le parcours, le style et l'esprit d'Ozu dont il fut l'assistant. Issu comme lui des studios Shôchiku, il exalte la singularité et la poésie de l'oeuvre d'Ozu, ses débuts dans le cinéma muet, sa technique (la légendaire caméra "au ras du sol") et sa façon de faire de "l'anti-cinéma" : "En éprouvant le besoin d'entreprendre cet essai tout en étant bien conscient de la vanité de l'entreprise, écrit Yoshida, je parle du cinéma d'Ozu comme si je poursuivais un mirage dans un pré au printemps."
Né en 1933, Yoshishige (Kiju) Yoshida est à la fois cinéaste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, auteur et critique. Réalisateur de Akitsu Onsen, Eros + Massacre et Etat de siège, il fut l'un des enfants terribles de la Nouvelle Vague japonaise des années 1960. Femmes en miroir, son dernier film, a été sélectionné au Festival de Cannes 2002.