Collection(s) : Lettres du Sud
Paru le 01/12/2006 | Broché 160 pages
Public motivé
Comment la littérature africaine francophone se réinvente-t-elle au tournant du siècle ? Après le lyrisme de la Négritude et les désillusions des indépendances, la littérature africaine francophone affronte, à nouveau, la toujours troublante question de l'identité. Une question, que le roman congolais reformule, en opposant aux divers régimes de l'authenticité, celui du jeu permanent avec l'origine : la parade postcoloniale.
D'un texte à l'autre, Sylvain Bemba, Henri Lopès, Sony Labou Tansi, Daniel Biyaouala et Alain Mabanckou donnent à voir des personnages en perpétuelle représentation : vrais faux dandys, cows-boys tropicaux, pseudo-antillais et parisiens loufoques, qui passent allègrement de l'Afrique aux Antilles via l'Europe. Tous manipulent les signes identitaires sur le mode de l'apparence, de l'ambiguïté.
La parade postcoloniale devient à la fois mode de distinction et refus de la tyrannie des certitudes (identitaires, géographiques, littéraires, etc.).
Après avoir signé en 1997 un essai sur la littérature antillaise comme espace majeur de réflexion sur la littérature, à travers la mise en abyme de l'écrivain, Lydie Moudileno, professeur de littérature francophone à l'université de Pennsylvanie, propose ici un regard neuf sur un champ littéraire original.