Collection(s) : Les Essais
Paru le 03/05/2007 | Broché 110 pages
Tout public
« Je ne serai jamais qu'un outsider, je n'ai pas de direction précise, pas même la volonté de devenir un grand artiste. » Julius Mordecaï Pincas, dit Jules Pascin (1885-1930) fut, aux côtés de Modigliani, Foujita, Soutine ou Kisling, l'un des maîtres de l'École de Paris. Héritier de Toulouse-Lautrec, il est le peintre de la satire sociale, des bordels et de la rue. Défendue par Salmon, Morand, Mac Orlan, Carco, son oeuvre foisonnante et polymorphe est entièrement vouée à la volupté. Peu enclin aux théories artistiques en vogue à l'époque, ce dessinateur de génie choisit de traverser la vie en dilettante. Parti de sa Bulgarie natale en quête d'une identité cosmopolite, son déracinement le mène de Vienne à New York, de La Havane à Lisbonne, de Londres à Tunis. Détruit par son propre succès, il se donnera la mort le 2 juin 1930. Mystique et libertin, dandy et voyou, noctambule et mélancolique, homme d'une seule femme mais les désirant toutes, Pascin restera - de Montmartre à Montparnasse - l'une des grandes figures de la bohème des années folles. Par ce tombeau, l'auteur livre ici une version violente et habitée de sa destinée tragique : celle d'un prince de la nuit aussi attachant que tourmenté.
Romancier et essayiste, Stéphan Lévy-Kuentz écrit sur l'art contemporain et représente la jeune peinture russe : Dubossarsky & Vinogradov, Koshlyakov, Axenoff, Savadov, les Transversalistes... Il a également publié Femmes de plâtre et travaillé comme scénariste à l'écriture de films documentaires sur Man Ray, Pascin, Marc Chagall, Paul Klee et Yves Klein.