Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 30/10/2014 | Broché 186 pages
traduit de l'anglais par Emilie Syssau
Le nô est la plus ancienne forme de théâtre encore pratiquée, élevée au rang de «trésor national vivant» au Japon. Extrêmement formel, le nô est, à maints égards, un art religieux. Parallèlement, il est très humain. Le protagoniste peut être une femme délaissée, un guerrier qui revit sa mort ou un personnage surpris par l'irruption d'une présence divine.
Les nouvelles du présent recueil cherchent à transmettre un écho du nô tel que l'ont véhiculé les traductions et les représentations au théâtre et au cinéma, en laissant de côté la scène, les costumes, les masques, la musique et la danse pour ne garder que les mots, avec leur richesse et leur double sens qui permettent de dire l'ambiguïté, la subtilité des sentiments, la frontière floue entre les vivants et les morts, les humains et le surnaturel, et l'omniprésence de la nature.
Né au Pays de Galles en 1947, Paul Griffiths exerce depuis trente ans comme critique musical à Londres et New York. Il a publié Brève Histoire de la musique moderne, de Debussy à Boulez, plusieurs biographies de compositeurs, dont La Mer en feu : Jean Barraqué, et un ouvrage de référence sur la musique après 1945, Modern Music and After. Parmi son oeuvre de fiction, citons Myself and Marco Polo (couronné du Commonwealth Writer's Prize) et le roman oulipien let me tell you. Il a également écrit plusieurs livrets d'opéra, dont What Next ?, unique opéra d'Elliott Carter (1999).