Paysages sur commande

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 90 pages
Poids : 530 g
Dimensions : 22cm X 28cm
Date de parution :
EAN : 9782742761401

Paysages sur commande

de

chez Actes Sud

Collection(s) : Collection de la Fondation HSBC pour la photographie

Paru le | Broché 90 pages

Tout public

25.40 Disponible - Expédié sous 5 jours ouvrés
Ajouter au panier
Ce livre est également présenté dans notre événement :

Quatrième de couverture

Le projet de Marina Gadonneix s'inscrit, selon ses propres termes, dans «l'observation du monde quotidien dans sa construction et sa mise en scène, faire du monde familier dans lequel on vit le lieu de l'artifice, avec sa part d'inquiétude, d'étrangeté et de mélancolie». Une des qualités de ce projet, outre sa réussite plastique, est également à trouver dans le degré d'explicitation qu'il se donne, et que l'on vient d'énoncer plus haut. Marina Gadonneix s'intéresse au monde des médias de cette façon biaisée, en photographiant les plateaux de télévision vides, hors des heures d'émission. C'est une idée brillante. Encore fallait-il la mener à bien. Ce qui est largement fait ici. A l'artificialité construite du studio répond celle de l'image, qui en souligne les caractéristiques. Or ce monde superficiel du plateau de télévision est à l'image - si l'on peut dire - du monde intellectuel vide de la scène médiatique aliénante, souvent dénoncée par le sociologue Pierre Bourdieu. Derrière la séduction, le décor et sa surface, s'invite, hélas, le vide des contenus qu'ils encadrent. Ce travail est achevé, remarquable.


Marina Gadonneix's work belongs, as she said, to the realm of «observation of the everyday world in its construction and layout, making the familiar world in which we live a place of artifice with its dimension of anxiety, strangeness and melancholy.» One of the qualities of her work, apart from its plastic excellence, is indeed the degree of explanation and interpretation that it contains. Marina Gadonneix is interested in the media world in a biased way, photographing empty television studios, outside recording hours. It is a brilliant idea, albeit one that required an extreme sureness of touch. The constructed artificiality of the studio is echoed by the one of the image, thereby highlighting its characteristics. The superficial world of a television studio offers itself as a symbol of the intellectual emptiness of the media scene, whose alienating effects were so often denounced by the sociologist Pierre Bourdieu. Behind the seeming seduction, the set and its surface, we see the emptiness of the content that they frame. This work is both accomplished and remarkable.