Peindre, écrire chemin faisant. Transcender le présent. Voyager en peignant

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 708 pages
Poids : 1410 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8251-3701-7
EAN : 9782825137017

Voyager en peignant

chez Age d'homme

Paru le | Broché 708 pages

Tout public

30.00 Indisponible

Quatrième de couverture

1953 : deux amis, Thierry Vernet et Nicolas Bouvier, réalisent ensemble un rêve d'enfance en faisant un voyage d'un an et demi entre la Yougoslavie et l'Afghanistan, avec une petite Fiat Topolino et très peu d'argent en poche. Bouvier l'a magnifiquement raconté dans L'Usage du monde, et tous ses lecteurs se souviennent des dessins de Vernet qui l'illustrent...

Si ce monumental ensemble de lettres, écrites quasi quotidiennement et envoyées semaine après semaine par le jeune peintre et dessinateur Thierry Vernet à sa famille, sur une période de dix-sept mois, de juin 1953 à octobre 1954, n'était qu'un addenda à L'Usage du monde, l'éditer dans son intégralité pourrait à bon droit apparaître comme une entreprise inutile. Or il n'en est rien. Peindre, écrire chemin faisant procure des plaisirs entièrement neufs ; il appartient à une catégorie littéraire très rare : celle du chef-d'oeuvre involontaire. En effet, dans son désir de ne rien perdre de ce qu'il voit au cours de son voyage, Thierry Vernet ne retient jamais sa plume ; chaque événement, ombre, couleur, personnage de rencontre nourrit son imagination, tant picturalement que littérairement - même si à aucun moment il ne prétend faire oeuvre d'écrivain. Et ce qui est prodigieux, dans ces pages, c'est le naturel, la gaieté et l'humour (féroce à l'occasion) avec lesquels tout est narré par le menu.

Ainsi, la galerie de portraits de Vernet est d'une richesse extraordinaire ; il semble avoir suivi le conseil de Scott Fitzgerald : «Commencez par peindre un individu et vous aurez créé un type. Commencez par peindre un type et vous n'aurez rien créé.» Il y a comme ça, dans ce livre à la liberté exceptionnelle, des dizaines d'individus croqués avec tant d'esprit qu'on en reste pantois.

A n'en pas douter, ces lettres prennent une digne place à côté de celles d'Eugène Delacroix, Vincent Van Gogh ou Paul Gauguin, épistoliers de génie ; le contact avec le concret, la fidélité à la nature et à sa force, l'exigence de l'artiste face à sa toile : à tout cela, le lecteur participe. Et même davantage : il se fond dans le regard de l'artiste, dans son oeil intérieur, et conserve les émotions du peintre dans sa mémoire.