Peintres de Tananarive : palettes malgaches, cadres coloniaux

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 362 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37701-075-2
EAN : 9782377010752

Peintres de Tananarive

palettes malgaches, cadres coloniaux

de

chez Hémisphères éditions

Paru le | Broché 362 pages

Public motivé

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préface Claire Bosc-Tiessé | postface Alain Bonnet


Quatrième de couverture

Peintres de Tananarive

Palettes malgaches, cadres coloniaux

Introduite en 1826 par les Européens, la peinture est une pratique artistique récente à Madagascar et son histoire s'écrit en parallèle de celle de la colonisation. Pourtant, la peinture devient rapidement un outil de définition des identités et des hiérarchies sociales dans la société merina. Ni artistes coloniaux ni artisans traditionnels, les peintres malgaches doivent se conformer aux normes imposées par les politiques culturelles coloniales d'une part, et par les usages attribués à l'art dans la société merina d'autre part. Ils naviguent de fait entre la figure de l'artiste occidental et celle du mpanakanto, le « faiseur de beau » malgache.

Recentrer l'étude de la peinture autour de ces peintres permet d'interroger la place de l'art et sa réception dans la société malgache durant la période coloniale. À travers l'étude de documents d'archives coloniales et privées, l'analyse de tableaux et le recueil de témoignages en France et à Madagascar, les acteurs de cette histoire de la peinture peuvent être identifiés et leurs parcours reconstruits. Des années 1880 qui voient le peintre Ramanankirahina être accueilli à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris, aux années 1970 durant lesquelles la plasticienne Victoire Ravelonanosy défend l'art malgache sur la scène internationale, le statut des artistes est en constante évolution. Chercher à définir l'identité des peintres malgaches au cours du XXe siècle conduit à redessiner les contours d'une scène artistique marquée par la situation coloniale et d'y voir émerger des lieux d'art comme le musée du Palais de la Reine, l'École des Beaux-Arts ou les Ateliers d'art appliqué, au rythme des expositions, des foires et des salons où se font et défont les réputations de peintres. En retraçant la carrière de quelques-uns de ces artistes malgaches du XXe siècle, ce livre raconte la construction du monde de la peinture à Tananarive.

Biographie

Pauline Monginot est historienne et historienne de l'art, spécialiste de Madagascar. Après un doctorat consacré à l'étude de la peinture à Tananarive au XIXe et XXe siècle, elle est aujourd'hui chercheuse pensionnaire à l'Institut National d'Histoire de l'Art (INHA), associée au programme de recherche Vestiges, indices et paradigmes : lieux et temps des objets d'Afrique (XIVe - XIXe). Ses travaux portent actuellement sur les contextes de productions et de réceptions des objets d'art dans les sociétés royales malgaches au XIXe siècle