Pensée mythique et création musicale : actes du colloque autour de Maurice Ohana, Maison de la recherche de l'université de Lille 3, 2 et 3 avril 2001

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 191 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782844670755

Pensée mythique et création musicale

actes du colloque autour de Maurice Ohana, Maison de la recherche de l'université de Lille 3, 2 et 3 avril 2001

chez Université de Lille

Collection(s) : UL3 Travaux et recherches

Paru le | Broché 191 pages

Public motivé

17.00 Indisponible

Quatrième de couverture

«Pensée mythique et création musicale» est né d'un colloque qui s'est tenu à Lille les 2 et 3 avril 2001 à la Maison de la Recherche de l'Université, accompagné d'une exposition autour de Maurice Ohana (1913-1992) et d'une réalisation artistique : L'Office des Oracles (1974), pour trois groupes vocaux (un quatuor vocal et deux choeurs mixtes) et trois groupes instrumentaux (14 instrumentistes dont 3 percussionnistes), placés sous la direction de Roland Hayrabedian. Représentée à l'église Saint-André de Lille, dans l'esprit des mystères antiques, l'oeuvre a été conçue comme un rituel, exprimé aussi par des danseurs-mimes ou «chiffres d'expression», ayant pour fonction d'éveiller l'imagination de l'auditeur par une gestuelle précise. Cette façon d'envisager la musique comme un mystère était propre à M. Ohana qui pensait que l'artiste avait pour mission de «révéler les mystères et les mythes de l'humanité». À la suite de Manuel de Falla (1876-1946) («C'est une chose si mystérieuse, la musique !») qui voulait englober dans son oeuvre toutes les musiques et tous les mythes, et de Claude Debussy (1865-1918) selon lequel «la beauté d'une oeuvre d'art restera toujours mystérieuse» car «on ne pourra jamais vérifier comment cela est fait», M. Ohana nous amène à nous intéresser à ce qui fonde la musique, aux mythes, symboles et rites oubliés par nos sociétés modernes et pourtant sous-jacents à l'humanité. Nous avons voulu par ce colloque, non pas «élucider» ce mystère, mais questionner la fonction symbolique de la musique en pénétrant dans l'univers musical de ce compositeur, traversé par des personnages mythiques qui s'expriment dans le langage secret des sons. En mettant ainsi la musique au service de l'imaginaire, nous avons voulu suivre au plus près la démarche de M. Ohana qui lui accordait une place prépondérante par rapport au langage. Cela justifie l'aspect pluri-disciplinaire de l'ouvrage, ouvert à un large public comme l'était l'oeuvre de M. Ohana, aspirant à «une musique qui ne serait plus représentation mais partage». Telle est la raison qui a motivé notre choix de L'Office des Oracles, qui rassemble au sein d'une même oeuvre professionnels et non-professionnels accompagnés par un orchestre mobile, «sans séparation avec le public» pour que celui-ci participe à la célébration de ce mystère.