Pensée politique et propriété : actes du colloque international de l'AFHIP, 17 et 18 mai 2018, Faculté de droit et de science politique de Toulouse 1 Capitole

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 483 pages
Poids : 774 g
Dimensions : 16cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7314-1136-2
EAN : 9782731411362

Pensée politique et propriété

actes du colloque international de l'AFHIP, 17 et 18 mai 2018, Faculté de droit et de science politique de Toulouse 1 Capitole

de

chez Presses universitaires d'Aix-Marseille

Collection(s) : Collection d'histoire des idées politiques

Paru le | Broché 483 pages

Professionnels

36.00 Disponible - Expédié sous 10 jours ouvrés
Ajouter au panier

comité scientifique Alfred Dufour, Florent Garnier, Jean-Louis Harouel, Marcel Morabito


Quatrième de couverture

Dès la pensée grecque, la propriété devient un thème de réflexion jusqu'à devenir la clé d'un projet utopique avec Platon. À l'époque moderne, la propriété demeure un objet de la pensée politique et juridique (les deux n'étant jamais disjoints sur ce sujet) du courant du droit naturel moderne qui débute avec l'École de Salamanque, Les penseurs qui n'appartiennent pas à ce courant, de Hobbes à Rousseau, s'appuient sur un contrat social qui garantit à chaque individu des droits sur les choses, traitent également de façon fondamentale la question de la propriété. Les Lumières, à la suite de Locke, conjuguent propriété et liberté et les physiocrates érigent le citoyen propriétaire en seul titulaire des droits politiques. Quant aux rédacteurs du Code civil, influencés par la philosophie sensualiste, ils font de la propriété « l'âme universelle de la législation ».

Depuis la Révolution française et la DDHC, repris par les textes internationaux et la constitution de 1958, la propriété est l'un des « piliers » du droit. Mais sans doute parce que ce concept clé qui a maturé, au long des siècles, désigne une situation fondée en droit, elle n'a pas manqué de susciter la question de sa légitimité. Siècle d'or de la propriété, le XIXe siècle connaît des théories visant soit à son abolition radicale (cf. Proudhon) soit à sa collectivisation chez les penseurs socialistes ou communistes (cf. Cabet, Fourier, Marx et Engels). Quant aux juristes, ils ont toujours cherché à distinguer les choses qui étaient objet de propriété communautaire, gérées par l'État, et les choses susceptibles d'appropriation privée dont l'individu ne peut être privé (hormis par l'expropriation).

Somme toute, la propriété, par ses conséquences politiques (et économiques), par son importance sociale, ne peut jamais être ignorée par le pouvoir. Dès lors, il semble opportun de l'envisager dans une perspective d'histoire des idées politiques.