Perdre la main

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 199 pages
Poids : 267 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-38361-285-8
EAN : 9782383612858

Perdre la main

de

chez Globe

Paru le | Broché 199 pages

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Les libraires en parlent

Quentin Schoëvaërt (ATOUT LIVRE)

Juin 1994 : Dominique Sigaud, alors journaliste indépendante, se retrouve au Rwanda... dans le chaos génocidaire qui ne dit pas encore son nom.

30 ans après, taraudée par cette expérience refoulée, elle prend la plume... mais celle-ci se refuse à elle, sa main reste paralysée. Il lui faudra un long travail pour démasquer derrière les souvenirs écrans le noyau vital de sa mémoire rwandaise. Ce livre, est l'histoire de ce dévoilement.

Un livre d'une lucidité poignante, magnifique.


Quatrième de couverture

Ce livre, elle pensait l'appeler La Colline. Dominique Sigaud avait tout noté dans un carnet lorsqu'elle était à Bisesero, en 1994. Journaliste indépendante sans autre nom que le sien sous lequel se ranger, elle fut l'une des rares femmes à couvrir le génocide des Tutsis au Rwanda. Vingt-cinq ans plus tard, les mots, elle les a retrouvés, intacts, comme elle les avait agencés sur les pages pour organiser le chaos du monde, pour raconter les massacres et les assassins ivres d'alcool et de sang. Mais le récit ne s'écrivait toujours pas. La colline où toute l'horreur du génocide s'était écrite n'était pas le lieu central comme elle le pensait. Le lieu central, il lui a fallu encore du temps pour comprendre que c'était le corps de cette jeune femme, croisée dans une boîte de nuit à Kigali.

Réflexion sur la mémoire, le traumatisme et l'écriture, Perdre la main interroge la posture singulière du témoin, lorsque, sans être une victime directe, il est pris dans l'étau des événements. Tout en racontant ses doutes et ses blocages, Dominique Sigaud explore les possibilités de la langue et du corps confrontés à la catastrophe.

« Je suis journaliste. Cela fait de moi un témoin. Les témoins ne sont pas broyés comme les victimes du génocide, mais pris dans l'étau, d'une autre manière. Sinon comment seraient- ils témoins de l'étau? Témoin ne veut pas dire étranger mais simplement tiers, le mot vient de tristis, «trois ». C'est celui, à l'origine, qui devait, par sa présence, attester d'une signature entre deux parties, d'un acte. Ce que sans le vouloir nous fûmes, attestant des actes commis. Et ces actes devinrent partie intégrante de nos existences. »

Biographie

Grand reporter, écrivaine, essayiste, Dominique Sigaud est lauréate du prix AFJ 1996 pour son travail sur le Rwanda, du Grand Prix de la SGDL 2018 pour l'ensemble de l'oeuvre et du prix Livre et Droits Humains pour La Malédiction d'être fille (Albin Michel, 2019). Elle a publié récits et essais chez Gallimard, Actes Sud ou Verdier, souvent inspirés de son expérience sur le terrain.

Du même auteur : Dominique Sigaud