Paru le 29/08/2016 | Broché 140 pages
Tout public
illustrations, Vincent Partel
C'est comme ça que ça se passe quand l'heure des bilans te fait sourire comme dans une pub de dentifrice, quand elle te fait t'enthousiasmer, te régénérer, pis qu'elle te donne le goût de popper des bouteilles de champagne pour célébrer le fait que tu tiennes encore debout. Même si tu as les deux genoux cassés par le bat de baseball de l'austérité. Même si t'as la carcasse sociale mutilée par les coupures répétitives du gouvernement en place. Même si tu t'es recroquevillé contre la tombe made in cancer, made in accident de la route ou made in suicide d'un proche. Même si t'as le corps complètement décontenancé devant la tombe intériorisée de l'enfant-avortement qui aurait voulu que tu deviennes prématurément parent. Tu marches.
Diplômée de l’École Supérieure de Théâtre de l’UQAM en 2003, Annick Lefebvre est entre autres l’auteure du conte urbain Ce qui dépasse et des pièces Ce samedi il pleuvait et La machine à révolte. Sa pièce J’accuse, lauréate du prix auteur dramatique BMO du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui a aussi été finaliste du prix de la critique de l’AQCT, du prix Michel-Tremblay et des Prix littéraires du Gouverneur général, en 2015. Annick a également été choisie comme protégée de l’auteur Olivier Choinière au prix Siminovitch 2014.