Collection(s) : Ouverture philosophique
Paru le 04/01/2024 | Broché 213 pages
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Pertinence de la notion d'ancestralité en éthique environnementale
Les débats en éthique environnementale entre l'anthropocentrisme, le biocentrisme, l'écocentrisme et les autres écoles de la discipline tirent leurs sources essentielles dans une hiérarchisation des êtres, qui se fonde sur une sorte d'idéologie. La question débattue est la suivante : qui de l'être humain ou animal ou végétal doit être le centre et le principal bénéficiaire de l'agir moral sur l'environnement ?
Pourtant, il est possible de procéder autrement en considérant chaque degré d'être comme une porte d'entrée dans la réflexion éthique sans passer par la compétition d'ordre axiologique sur la valeur intrinsèque de chacun. La notion d'ancestralité, entendue comme « précédence fondatrice », semble convenir pour fonder l'exigence éthique sur la fraternité universelle des êtres. Cette fraternité est antérieure à toute spécification des êtres en matière, vie végétale, vie animale et vie humaine. C'est là la préoccupation de ce livre : dépasser les positions centristes actuelles en utilisant le concept d'ancestralité comme trait d'union entre tous les êtres et montrer le caractère holistique de l'éthique de l'environnement.
Léonard Kapia Mweng-a-Man est diplômé en philosophie, en médiation, en sciences religieuses et en théologie. Il travaille au Canada et enseigne à l'Institut Supérieur d'Agroforesterie et de Gestion d'Environnement (ISAGE) d'Aten en République Démocratique du Congo.
Boniface Iketsh Ladjom, de formation philosophique et théologique, est enseignant ; il est assistant de cours au même institut supérieur (ISAGE) dAten.