Peurs urbaines (XVIe-XXIe siècle)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 370 pages
Poids : 1635 g
Dimensions : 21cm X 27cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-353-1892-5
EAN : 9791035318925

Peurs urbaines (XVIe-XXIe siècle)

chez La Geste

Collection(s) : Presses universitaires Nouvelle-Aquitaine

Paru le | Broché 370 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Peurs urbaines

XVIe-XXIe siècle

La notion de « peurs urbaines » n'est pas neuve, loin de là, mais est à ranger au nombre de celles qui peuvent être examinées avec des questionnements renouvelés.

Depuis les années 2000, nous sommes passés des questions d'insécurité à une perspective beaucoup plus large de la « gamme » des peurs urbaines. Par cette expression, nous entendons des sentiments collectifs d'anxiété, dans les populations urbaines, devant des événements se produisant ou susceptibles de se produire dans la ville où ils vivent, et durant suffisamment longtemps pour ne pas être considérés comme anecdotiques.

Bien d'autres événements sont en effet intervenus depuis. La crainte du terrorisme n'était pas inconnue en 2000, mais les attentats du 11 septembre, suivis par d'autres, ont porté les peurs à un niveau bien plus élevé. La thématique classique des « classes dangereuses » s'est transformée avec la multiplication des émeutes urbaines ou des manifestations qui débouchent sur des violences extrêmes plus ou moins spontanées. De nouveaux questionnements sont apparus ou ont été réactivés, comme les peurs des catastrophes naturelles, les peurs climatiques ou environnementales, épidémiques, les destructions, les peurs alimentaires, depuis les disettes ou famines de l'époque moderne jusqu'aux psychoses du début du XXIe siècle.

Ce volume élargit aussi la réflexion aux peurs irrationnelles, aux rumeurs et légendes urbaines, certaines intemporelles (les enlèvements de personnes perpétrées par des Juifs à l'époque médiévale aux « rumeurs » de type Orléans), d'autres plus circonscrites dans le temps et l'espace (des « piqueurs » de femmes dans le Paris de la Restauration aux « voleurs de sexe » dans les villes d'Afrique occidentale), sans oublier les peurs anticipées, à l'instar des Californiens appréhendant la survenue du séisme du « Big One ». On s'inscrit ici dans une démarche nouvellement engagée d'une approche « émotionnelle » de la ville, ou d'une historicisation des émotions des habitants des villes, elles-mêmes artefacts culturels de l'homme.

Biographie

Philippe Chassaigne est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux Montaigne. Ses travaux portent sur la Grande-Bretagne aux XIXe et XXe siècles, ainsi que sur les colonies de peuplement blanc (Canada, Australie, Nouvelle- Zélande), dans une perspective de détermination des identités culturelles complexes de ces royaumes du Commonwealth. Il est l'auteur d'une Histoire de l'Angleterre (5e édition, parue en 2021), et d'une biographie La Reine Victoria (Gallimard, 2017).

Adèle Delaporte est agrégée d'histoire et docteure en histoire moderne (CEMMC, Université Bordeaux Montaigne). Sa thèse porte sur la noblesse violente et délinquante en France au XVIIIe siècle. Elle y étudie notamment les espaces de la violence, que peuvent être les villes et la rue. Elle est l'autrice de plusieurs articles sur les violences nobiliaires et a participé à des séminaires à ce sujet.

Caroline Le Mao est agrégée d'histoire, ancien membre junior de l'IUF et maîtresse de conférences HDR en histoire moderne à l'Université Bordeaux Montaigne. Outre ses travaux sur le parlement de Bordeaux et ses magistrats au temps de Louis XIV, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages en lien avec l'histoire urbaine, dont Les Villes portuaires maritimes dans la France moderne (A. Colin, 2015). Elle dirige, avec Philippe Chassaigne, l'axe de recherche « Modèles urbains, Modèles d'urbanité » au sein du CEMMC (Université Bordeaux Montaigne).