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Paru le 16/09/2010 | Broché 213 pages
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À l'origine de la crise actuelle de la biodiversité, il n'y a pas d'explosion volcanique ou de pluie de météorites, mais une accumulation d'actes et de choix humains : surconsommation, intensification de l'agriculture, gaspillage énergétique, etc. Nombreux sont ceux qui attendent du progrès technique qu'il corrige lui-même ses effets indésirables et qui vantent les mérites d'un développement supposé durable.
Et si le problème environnemental était d'un tout autre ordre ? S'il résidait d'abord dans les représentations et les valeurs sur lesquelles s'est fondée notre modernité ? Quelle est la place des êtres humains dans la nature ? Quelles sont leurs responsabilités à son endroit ? Comment, pour faire face à ces nouveaux défis, tirer parti du pluralisme qui caractérise les sociétés démocratiques ?
Ce ne serait alors plus à l'écologie ou à l'ingénierie de proposer des solutions, mais à la philosophie de poser les questions à chacun d'entre nous - individuellement et collectivement - et de tenter d'y répondre.
Loin du catastrophisme que le déclin de la biodiversité peut susciter, la philosophie offre un horizon joyeux et stimulant : la possibilité de repenser les valeurs de la diversité du vivant.
Virginie Maris est chargée de recherche au CNRS. Elle a soutenu sa thèse de doctorat - « La protection de la biodiversité - entre science, éthique et politique » - en 2006, au département de philosophie de l'université de Montréal. Elle travaille aujourd'hui au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE - UMR 5175) de Montpellier.