Paru le 27/03/2017 | Broché 128 pages
Public motivé
Didier Foucault, Jean-Baptiste Hiriart-Urruty, Jean-Luc Laffont et al.
Chacun, ou presque, connaît le nom de Pierre de Fermat. Pourtant, le personnage est largement méconnu et place l'historien face à de nombreuses énigmes. Cela s'explique en grande partie par la médiocre conservation des documents d'archives mais aussi par le goût du secret cultivé par Fermat, dont l'épitaphe, « aime à être inconnu », résume assez bien sa personnalité. Cet ouvrage, sans résoudre tous les mystères, permet de mettre en lumière la complexité du personnage, les différentes facettes de sa vie professionnelle et de son oeuvre, ainsi que son étonnante postérité.
Alors qu'il avouait avoir une « pente naturelle vers la paresse », Pierre de Fermat a mené une carrière bien remplie au parlement de Toulouse tout en se consacrant avec enthousiasme aux mathématiques, devenant l'un des plus grands noms de l'époque dans cette discipline. Sans oublier son activité de philologue et de poète. Mais c'est surtout l'énoncé de sa fameuse conjecture, qui dut attendre 350 ans pour être démontrée et devenir ainsi théorème, qui lui valut sa notoriété, aussi bien dans le monde scientifique qu'auprès du grand public, notamment dans la culture populaire contemporaine.
Fruit du travail d'une dizaine d'auteurs d'horizons disciplinaires variés, cet ouvrage fait le point sur les connaissances et donne à voir de nombreux documents originaux.
Pierre Fermat ou Pierre de Fermat ? , Le titre de cet ouvrage indique que nous avons résolument choisi notre parti. C'est en effet sous le nom de Pierre de Fermat que le mathématicien est mondialement connu, sous ce nom que paraissent ses oeuvres pour la première fois en 1679. En revanche, dans les documents d'archives, les deux formes se rencontrent à partir de l'entrée de Fermat au parlement de Toulouse. L'emploi de cette particule, simple forme de respect, ne préjuge en rien de l'appartenance de Fermat à la noblesse, qu'il pourrait avoir acquise en vertu du système de l'anoblissement par charge, qui permettait aux détenteurs de certains « offices » d'accéder à la noblesse. En l'absence de document probant et en raison de la complexité de l'application de ce système dans le détail, cette question ne sera pas abordée ici.
