Pietro Fortuna : Glory VI : au temps où nous n'étions pas des hommes

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 140 pages
Poids : 1020 g
Dimensions : 22cm X 27cm
Date de parution :
ISBN : 978-88-366-5619-6
EAN : 9788836656196

Pietro Fortuna

Glory VI
au temps où nous n'étions pas des hommes

chez Silvana Editoriale

Paru le | Relié 140 pages

Tout public

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traduction française Jérôme Nicolas | traduzione italiana Marcella Mancini


Quatrième de couverture

Nous sommes les destinataires uniques et incontestés des images, leur obéissance à nos besoins n'a jamais cessé de nous flatter à travers le récit de ce qu'elles montrent. En mettant à la portée du regard des souvenirs, des sensations, des expériences et des jugements que la mémoire conserve sous forme de mots.

Mais que reste-t-il à ces images faites de mots si nous les émancipons de la tâche de se souvenir, en se livrant à ceux qui les écoutent du regard et les gardent ainsi en vie ? Probablement l'accès aux choses et non la fuite loin des choses, l'implication dans ce qui est représenté en faisant taire la voix, et en rendant notre regard persuadé et satisfait de lui-même.

L'objectif de ce volume, et de l'exposition dont il est issu, est de montrer la vie sans faire parler les choses, en la présentant comme une évidence toute nue. Mais en tant qu'héritiers d'une pensée prospective, nous percevons la vie hors de nos limites, une vie qui fait son entrée sur la scène du monde comme l'émergence d'un manque, comme la restitution traumatique de quelque chose qui s'est perdu au cours de nos vies particulières. Mais la vie n'ayant pas le caractère d'une chose, elle ne peut être ni perdue ni retrouvée ; la vie ne se donnant qu'à elle-même, elle ne peut être ni possédée ni cédée. C'est l'être qui se manifeste sans s'annoncer, car il est depuis toujours avec nous, mais sans apporter de souvenirs, et donc d'images. C'est la vie du temps où « nous n'étions pas des hommes ».


Noi siamo gli unici e indiscussi destinatari delle immagini, la loro obbedienza ai nostri bisogni non ha mai smesso di lusingarci nel raccontare ciò che mostrano. Nel far affiorare allo sguardo ricordi, sensazioni, esperienze, giudizi che la memoria conserva in forma di parola.

Ma cosa resta a queste immagini fatte di parole se le emancipiamo dal compito di ricordare, consegnandosi a chi, tenendole in vita, le ascolta con lo sguardo ? Probabilmente l'accesso e non la fuga dalle cose, l'essere implicati in ciò che si figura facendo tacere la voce e rendendo il nostro sguardo persuaso, soddisfatto di sé.

L'intento di questo volume, e della mostra da cui nasce, è mettere a tema la vita senza dar voce alle cose, ma nel suo presentarsi come nuda evidenza. Quali eredi di un pensiero prospettico noi invece percepiamo la vita fuori dai nostri confini, una vita che accede alla scena del mondo come l'affiorare di una mancanza, la restituzione traumatica di qualcosa che è andato perduto nel corso delle nostre vite particolari. Ma la vita, non avendo il carattere di cosa, non può né smarrirsi né essere ritrovata, dandosi solo a se stessa, non può essere posseduta o ceduta. È l'essere che si manifesta senza annunciarsi essendo da sempre presso di noi, ma senza portare con sé ricordi e dunque immagini. È la vita di quando « non eravamo uomini »