Pitres et pantins : transformations du masque comique : de l'Antiquité au théâtre d'ombres

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 420 pages
Poids : 814 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84050-500-6
EAN : 9782840505006

Pitres et pantins

transformations du masque comique
de l'Antiquité au théâtre d'ombres

chez Sorbonne Université Presses

Collection(s) : Theatrum mundi

Paru le | Broché 420 pages

Public motivé

40.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Gérard de Nerval rattachait directement le théâtre d'ombres aux atellanes latines : « Aussi bien Caragueuz lui-même n'est-il autre que le Polichinelle des Osques, dont on voit encore de si beaux exemplaires au musée de Naples ». Un demi-siècle plus tard, le grand helléniste Salomon Reinach faisait la relation entre les mimes du monde ottoman, leurs homologues italiens et ceux de l'Antiquité, via Byzance : « Il semble bien établi que le Karagöz turc a hérité du mime byzantin, comme aussi, par d'autres voies, la Commedia dell'arte et le théâtre des marionnettes ». Sans doute la filiation n'est-elle pas aussi directe. La continuité est frappante cependant : à la différence de la tragédie antique, qui dut attendre la Renaissance pour être réinventée à l'opéra puis au théâtre, la comédie et ses masques, relayés par les marionnettes, connurent une fortune moins illustre mais ininterrompue. C'est cette permanence que le volume souhaite illustrer, en privilégiant la portée familière du théâtre, qui dessine une nouvelle carte de l'Europe des spectacles. Sur cette carte, dans ce domaine comme dans tant d'autres, l'Empire ottoman se révèle une puissance de premier plan, bien intégrée au jeu européen. Les voyageurs ne manquent pas de s'intéresser à ses silhouettes familières, où ils scrutent l'héritage des Anciens. Notre époque a considéré ces spectacles avec la condescendance réservée au pittoresque. Au XIXe siècle, les spécialistes de l'Antiquité et de l'Orient étaient mieux avertis de leur importance. Cet ouvrage, qui réunit des historiens de la littérature, du théâtre, de l'art et de l'archéologie, remet au centre de la scène une tradition injustement marginalisée.