Paru le 18/04/2007 | Broché 218 pages
Tout public
traduit de l'allemand par Johannes Honigmann
Pourquoi en Allemagne tant de garçons turco-musulmans sont-ils en situation d'échec scolaire ? Pourquoi y a-t-il trois fois plus de délinquants parmi eux que parmi les Allemands ? Pour Necla Kelek, les causes de cet échec sont moins imputables à la discrimination sociale et aux carences éducatives, qu'à la façon dont le jeune musulman est élevé par le père. Les coups qu'il reçoit lui inculquent le «respect» qu'on doit à plus fort que soi. La «honte», c'est la faiblesse de ne pas pouvoir se venger. Cette violence qui régit les rapports sociaux s'appuie sur une vision archaïque du monde tirée du Coran et réaffirmée de génération en génération.
Avec La Fiancée importée, Necla Kelek avait déclenché un vif débat autour du mariage forcé. À présent, elle focalise son étude sur les hommes et leur conception clanique de la société qui les empêche de devenir des individus autonomes et responsables.
Parce que les constats en sont souvent applicables à la communauté musulmane française, ce livre donne des clés pour comprendre de l'intérieur les pesanteurs traditionnelles et les mentalités qui déterminent le sort des jeunes garçons et gênent voire interdisent leur intégration.
Necla Kelek, docteur en philosophie, est née en 1957 à Istanbul. En Allemagne, elle a fait des études d'économie et de sociologie et a soutenu sa thèse sur «l'islam dans la vie quotidienne». Elle étudie depuis des années les sociétés parallèles musulmanes en Occident. En 2005, elle a reçu le prix Hans-et-Sophie-Scholl de la ville de Munich. Nous avons publié La Fiancée importée en 2005.