Collection(s) : Psychanalyse
Paru le 01/04/2005 | Broché 95 pages
Public motivé
préface de Meg Harris Williams | traduit de l'anglais par David Alcorn
Arthur Hyatt Williams analyse La Belle Dame sans Merci de John Keats et Le Dit du Vieux Marin de Samuel T. Coleridge, en se focalisant, d'une part sur les aspects de la relation mère-enfant telle qu'elle se présente au sein du psychisme des deux poètes, et d'autre part sur la lutte qu'ils mènent pour venir à bout des angoisses persécutrices et paranoïdes qui les accablent.
«Keats - dont la vie fut si courte -, et Coleridge - qui ne connut que tourments et désordres -, ont incontestablement leur place au panthéon éternel de ceux dont le nom n'est pas "écrit sur l'eau", car ils ont tracé leur propre chemin pour façonner et guider notre vie spirituelle. C'est à juste titre que l'on dit d'eux qu'ils ont été les premiers psychanalystes.»
Meg Harris Williams
Dans son essai sur Coleridge, l'auteur fait appel à son expérience clinique auprès de prisonniers condamnés pour meurtre et de toxicomanes ; il nous aide à élargir notre compréhension de l'être humain dans sa lutte pour renouer un contact intime avec lui-même face à la négativité de certaines de ses pulsions. Dans son essai sur Keats, Arthur H. Williams s'appuie sur son expérience de médecin pour enrichir notre appréciation des images et des états psychiques qui étaient associés chez le poète à sa tuberculose pulmonaire.
Médecin psychiatre, psychanalyste didacticien, Arthur Hyatt Williams a longtemps dirigé la London Clinic of Psychoanalysis et le Département pour Adolescents de la Tavistock Clinic. Il a aussi travaillé pendant plus de vingt ans à soutenir psychiquement les grands criminels internés à la prison de Wormwood Scrubs ; il décrit cette expérience difficile et pour d'aucuns ingrate dans son livre Cruelty, Violence and Murder - Understanding the criminal mind (publié chez Jason Aronson, New York, Londres), où il souligne l'importance d'aider ces patients dans leur travail de deuil, un travail qui leur est accablant, mais qu'ils ne peuvent éviter.