Collection(s) : Lettres japonaises
Paru le 01/04/2004 | Broché 155 pages
traduit du japonais par Pascale Simon
Un jeune étudiant quitte Tokyo pour sa province natale, où il doit assister à l'inhumation de son père. Dans cet autre Japon, il retrouve ses souvenirs d'enfance plus ou moins idéalisés, et le récit de ses oncles, pour quelques jours réunis, l'autorise à recomposer l'image de son père. De nouveau sous l'emprise du système familial japonais, sans cesse bousculé entre la modernité, la réalité de son quotidien et la persistance des religions - qu'il s'agisse du bouddhisme ou du christianisme -, le jeune fils endeuillé se trouve confronté à l'envoûtante influence des vieilles coutumes mêlées de shintoïsme.
Loin des villes, il doit peu à peu assumer son rôle, prendre sa place dans la famille, l'accepter, et plus encore s'inscrire, cette fois de façon définitive, dans le renoncement ou l'acceptation d'un héritage intellectuel, culturel et social.
Avec ce roman, Hikaru Okuizumi achève probablement la composition d'un remarquable triptyque littéraire offrant au lecteur une image diffractée de l'homme japonais, et donc du Japon, contemporain, en s'appuyant sur ses trois facettes fondamentales : la guerre, le sexe et - dans ce livre - le poids de l'héritage familial.
Hikaru Okuizumi est né en 1956 dans la province de Yamagata, au nord-ouest de l'île principale du Japon. Il a une trentaine d'années quand il publie ses premiers textes, qui retiennent immédiatement l'attention. Il obtient dès 1994 le prestigieux prix. Akutagawa pour Les Pierres (Actes Sud, 1996). Chez Actes Sud, il a également publié La Nuit où le serpent fut tué (2002).
