Pouchkine illustré

Quatrième de couverture

Ce qu'on ne pourra jamais traduire, c'est la place de Pouchkine, celui des anecdotes, celui de « Qui c'est qui va payer pour vous ? C'est Pouchkine » que vous dira le serveur au restaurant si vous partez sans payer. Puisqu'en Russie Pouchkine est à la fois personne et tout le monde, et pas tout le monde, mais Tout - il est l'air qu'on respire ; et pas seulement l'air qu'on respire, ou l'eau, ou le feu ou la terre. Pouchkine est tout cela et il est autre chose : il est ce qui nous fait, nous. Ce qui fait que le « nous » dans lequel l'Histoire broie les gens peut être un « nous » rassurant parce qu'il est fait d'une multitude de « je » qui, tous, depuis l'enfance, chacun à sa façon, ont entendu, ont écouté et puis ont lu Pouchkine. Pouchkine et pas un autre.

Vous pouvez « aimer » Lermontov, Mandelstam, qui vous voulez. Mais vous « n'aimez » pas Pouchkine. Il y a Pouchkine. Avec vous.

Allez faire comprendre ça.

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