Paru le 20/10/2023 | Broché 158 pages
Tout public
Nous n'arrivons même plus à nous mettre d'accord sur les faits.
Il y aurait des faits « CNews » ou « Fox News », et des faits « médias mainstream » ou « politiquement corrects ». L'échange public des opinions est miné par cette conviction : À chacun ses faits
Vraiment ?
Le travail de recueil de « faits », par une subjectivité soucieuse de les transmettre à d'autres subjectivités, renverrait à aucune histoire riche de sens ?
Sait-on seulement tout ce qu'a apporté, sur ce sujet, la naissance du journalisme moderne dans la deuxième moitié du XIXe siècle ?
La notion de « fait » est cruciale pour notre vie collective. Y renoncer, à l'heure où menace, déjà, le « deep fake » rendu possible par l'intelligence artificielle, c'est accélérer la virtualisation du monde. Celle-ci est en cours. Il ne faut pas s'y résoudre.
Géraldine Muhlmann, agrégée de la philosophie et de science politique, ancienne élève de l'École Normale Supérieur, est professeure à l'Université Paris-Pathéon-Assas. Elle est l'auteurde Journalisme en démocratie (Klincksieck, 2017), d'Une histoire du journalisme XIXe-XXe siècle (Seuil, coll. « Point », 2007) et de La liberté d'expression (Dalloz, 2015). Son dernier ouvrage, L'Imposture du théologico-politique, a paru aux Belles Lettres en 2022. Elle est aussi depuis septembre 2022 la productrice de l'émission quotidienne « Avec philosophie » sur France Culture.