Collection(s) : Mémoires africaines
Paru le 01/11/2003 | Broché 195 pages
Tout public
traduit de l'anglais par Thierry Konietzko
L'Ouganda a souffert sous les régimes civils comme sous le joug des militaires, mais parmi les militaires, le général Idi Amin Dada s'est distingué par sa cruauté.
L'histoire s'est passée il y a plus de vingt ans. Wycliffe Kato était alors Directeur général de l'aviation civile de l'Ouganda. Un an auparavant, il était encore Directeur général-adjoint de l'aviation civile pour les trois Etats de la Communauté de l'Afrique de l'Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie) en poste à Nairobi, lorsqu'en juillet 1976 un avion d'Air France est détourné par des «terroristes» et contraint d'atterrir à l'aéroport d'Entebbe en Ouganda. Le succès notoire du raid israélien sur Entebbe pour récupérer les passagers est une humiliation pour l'armée, que son chef Amin Dada fera cher payer aux Ougandais : le 5 septembre 1977, M. Kato est arrêté à l'aéroport d'Entebbe et jeté dans la sinistre prison de Nakasero, «l'Abattoir», dont on ne ressort pas vif.
L'auteur a décrit la terrible condition carcérale, mais aussi l'amitié solide née dans la promiscuité entre les occupants de la cellule. Ils décident de s'enfuir. Tous y réussissent sauf un. Au dehors, ils se séparent. Kato devra parcourir à pied 700 km pour se réfugier à Nairobi. Après cinq semaines, il atteint cette ville, d'où il partira s'exiler en Zambie.
Idi Amin sera chassé du pouvoir (1979) et Kato retrouvera son poste à la Direction de l'Aviation civile à Kampala.
Wycliffe Kato est âgé aujourd'hui de 60 ans. Il s'est retiré dans son village natal en Ouganda, où il cultive ses terres.