Projet et métropole : essai sur la critique opéraïste de l'architecture

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 130 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-940426-61-4
EAN : 9782940426614

Projet et métropole

essai sur la critique opéraïste de l'architecture

de

chez Entremonde

Paru le | Broché 130 pages

Public motivé

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préface d'Antonio Negri


Les libraires en parlent

Xavier Capodano (Le Genre urbain)

En tant que libraire, j'ai un problème, qui est devenu au fil du temps, structurant : un livre cela doit s'adresser à tout le monde. On imagine bien la naïveté de ce propos, inutile d'en rajouter, chacun.e y apportera son point de vue qui sera, j'en suis sur, pertinent (aucune ironie, c'est sincère). Alors au premier abord le livre de Marco Assennato, « Projet et métropole ? Essai sur la critique opéraïste de l’architecture » (Éditions Entremonde) semble contenir un certain nombres d'obstacles pour entrer dans cette catégorie ingénue d'autant plus qu'en commençant sa lecture, ce sont accumulés très rapidement de nombreux « trous d'air » sur ma culture générale. Après tout des personnages comme Manfredo Tafury, György Luckàcs et autre Mario Tronti ne sont pas forcément des figures qui parlent à tout le monde, et si on y ajoute l'opéraïsme, il va falloir s'accrocher pour « appâter » le ou la cliente. Et puis, rapidement vous tombez sur ce petit paragraphe, page 53 : « Or, pour Tafuri, comme pour l’opéraïsme italien, le capitalisme n’est pas une idéologie : c’est une réalité historique. Une réalité à l'intérieur de laquelle se développe, parmi d’autres, une fonction spécifique : la production culturelle, dont le rôle est de justifier les trajectoires du développement et la reproduction des rapports sociaux existants. En cela, ce qui est idéologique, c'est avant tout la grande culture du rationalisme moderne, dont l'architecture fait partie. Il n’est donc pas question ici d'analyser simplement les idéologies qui influencent les pratiques architecturales: il s’agit d'interroger l'architecture, dans son histoire, comme activité idéologique en soi. ». Et c'est à ce moment là que la lecture prend une autre tournure, et dans un mouvement de balancier presque contre-intuitif, on sait que ce livre peut s'adresser à tout le monde. Marco Assennato, en s'appuyant sur le travail de Manfredo Tafuri (1935-1994), grand théoricien et historien de l'architecture, nous renvoie, dans une narration très plaisante (ne vous laissez pas impressionner par son érudition, celui-ci sait la rendre très pédagogique), à deux interrogations essentielles que nous devrions toutes et tous nous posées lorsqu’il s'agit d’éléments qui nous sont « imposés » dans l’organisation de nos vies et donc particulièrement de nos vies urbaines : Tout cela est au service de qui et au service de quoi ? Au regard de l'évolution du capitalisme, le chantier reste colossal et pourtant notre auteur nous montre qu'il y a plus de cinquante ans, a été posée une grille de lecture toujours pertinente sur notre monde contemporain (et je crains, à venir), et que nous serions bien avisés de nous y référer. Vous l'avez compris, un livre important qui ne s'adresse pas uniquement aux profesionnel.les de la profession et que je recommande chaudement. PS : petit point de tristesse, il y va à la sulfateuse sur les travaux d'Alberto Magnaghi, qui selon moi, mériteraient un peu plus de considération.

Quatrième de couverture

Une étude de l'oeuvre de l'architecte et théoricien italien de l'urbanisme Manfredo Tafuri (1935-1994), qui revisita les questions du rôle, de la fonction et des possibilités inexplorées de l'art de bâtir dans le contexte des grandes métropoles, à partir des thèses de l'opéraïsme. L'auteur montre de quelle manière la critique opéraïste a mis en lumière les limites idéologiques de la discipline.