Quand la violence déplace : mémoires et migrations forcées depuis et vers la Turquie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 420 pages
Poids : 639 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85892-424-0
EAN : 9782858924240

Quand la violence déplace

mémoires et migrations forcées depuis et vers la Turquie

chez Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine

Paru le | Broché 420 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

La mémoire des migrations forcées au XXe siècle de populations depuis ou vers la Turquie n'a été que très peu étudiée - excepté pour les Arméniens et les Grecs. Cet ouvrage propose de réparer cet oubli en interrogeant sur la façon dont ces événements traumatiques ont pu être relatés et transmis de génération en génération. À partir d'enquêtes de terrains ou d'enquêtes diachroniques à travers la littérature, il donne la parole aux exilés qui expriment les violences subies et la perte douloureuse de leur «patrie», leur terre d'exil n'étant que leur «nouveau pays».

Y a-t-il un retour sur les lieux d'origine après des années d'installation en Europe ou en Turquie, lorsque l'exil est très ancien ? Assiste-t-on à des commémorations en terre d'exil de certains événements importants ? Les associations en terre d'exil contribuent-elles à ce travail de mémoire ? L'identité ethnique et/ou religieuse peut-elle être conservée en terre d'exil ? La langue différente de celle de la région ou de l'État-nation d'origine, non enseignée à l'école, comme le kurde en Turquie, participe-t-elle à ce travail de mémoire ? Constitue-t-elle le ciment autour duquel se raccrochent ces réfugiés ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage s'efforce de répondre, autour de trois axes d'étude : la mémoire des populations échangées en 1923 dans le cadre de la Convention de Lausanne, obligées de quitter leur pays (Grèce ou Anatolie) sur décision administrative ; les migrations forcées des Kurdes dans leur pays, organisées par l'État kémaliste et plus récemment les migrations politiques ont poussé hors de leur pays les Kurdes, fuyant la répression et la guerre qui font rage depuis 1984 ; les cas de migrations forcées aux marges du territoire turc, mais qui le concernent car elles impliquent un retour/une installation en territoire turc ou un départ définitif.

Biographie

Françoise Rollan est directrice de recherche au CNRS, rattachée à l'équipe 3E (Europe, Européanité, Européanisation) de l'université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Geographe, elle a vécu cinq ans en Turquie. Elle a coordonné la première enquête sur Les travailleurs immigrés dans la Communauté urbaine de Bordeaux (en 1975) et rencontré les premiers migrants turcs. Elle a publié avec Benoît Sourou un ouvrage sur Les migrants turcs de France : entre repli et ouverture (MSHA, 2006). Afin de mieux appréhender les Turcs, elle a étendu ses recherches à l'Asie centrale turcophone. Elle travaille sur les déplacements de populations, les problèmes de minorités, de langues minoritaires et de frontières tant en Turquie qu'en Asie centrale. Actuellement, elle prépare un atlas géopolitique de la Turquie.