Collection(s) : Le cabinet des lettrés
Paru le 01/07/2004 | Broché 80 pages
Tout public
illustrations Miquel Barceló
On peignait le Basilic avec des pieds, des ailes, une queue de serpent, une crête à peu près semblable à celle d'un Coq. On pensait qu'il naissait de l'oeuf d'un Coq couvé par un Serpent ou un Crapaud, et qu'il tuait de loin, qu'il empoisonnait par les yeux.
Du Griffon, beaucoup pensaient qu'il était de la race des animaux mixtes, et qu'il ressemblait par devant à l'Aigle, et par derrière au Lion, avec des oreilles droites, quatre pieds et une longue queue.
Le Phénix était aux yeux de Tertullien, « particulier à l'Orient, célèbre par son caractère unique, monstrueux par son mode de reproduction, qui se redonne la vie à lui-même en célébrant ses propres funérailles, quittant la vie par une mort qui est une naissance ».
Nicandre, enfin, est le premier à avoir affirmé que l'Amphisbène était une espèce de petit Serpent, qui marche en avant et en arrière, et qui jouit de ce privilège unique d'avoir deux têtes à ses deux extrémités.
De Sir Thomas Browne, Le Promeneur publie également Les Urnes funéraires.
Né le 19 octobre 1605, Sir Thomas Browne mourut à soixante-dix-sept ans d'écart, le 19 octobre 1682. Ce genre de coïncidences le fascinait, et il s'y attarda dans ses écrits. Médecin de profession, il fut aussi un curieux et un amateur - mélange, selon certains, d'Érasme et de Montaigne. Sa prose, baroque et rugueuse, fut admirée de Coleridge comme de Valéry Larbaud.
