Collection(s) : Du monde entier
Paru le 08/02/2018 | Broché sous jaquette 149 pages
traduit du danois par Alain Gnaedig
Quelle n'est pas ma joie
« Voilà, ton mari est mort lui aussi, Anna. Ton mari, notre mari. J'aurais aimé qu'il repose à côté de toi. »
Ellinor a soixante-dix ans. Elle vient de perdre Georg, son mari, et elle a rapidement décidé de vendre leur maison, dans la banlieue chic de Copenhague, afin de retourner vivre à Vesterbro, le quartier populaire de son enfance. Et Ellinor va se raconter. Elle s'adresse à Anna, sa meilleure amie, qui était la première femme de Georg. Et la maîtresse de Henning, son mari à elle. Anna et Henning ont été emportés par une avalanche dans les Dolomites, pendant des vacances que les deux couples passaient ensemble, au cours des années soixante.
Ce roman d'une vie vécue longuement à la place d'une autre mêle les surprises, la rancoeur, l'agressivité et la jalousie. Et les regrets : « Nous, qui ne sommes plus aimés, nous devons choisir entre la vengeance et la compréhension », écrit ainsi Ellinor. Ce livre est une apostrophe, à la fois exercice de deuil, de mémoire et de réflexion, où le « tu » donne une immédiateté nouvelle à la palette du grand écrivain qu'est Jens Christian Grøndahl.
Jens Christian Grøndahl est né à Copenhague en 1959. Il est aujourd'hui l'un des auteurs danois les plus célèbres et ses livres sont traduits dans de nombreux pays. Ses romans parus aux Éditions Gallimard, notamment Piazza Bucarest (prix Jean Monnet de littérature européenne 2007), Quatre jours en mars (2011) et Les Portes de Fer (2016), l'ont également fait connaître en France.