Quintilien ancien et moderne

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 576 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-503-52865-6
EAN : 9782503528656

Quintilien ancien et moderne

chez Brepols

Collection(s) : Latinitates

Paru le | Broché 576 pages

Professionnels

101.65 Indisponible

Quatrième de couverture

Latinitates

Quintilien (Ier siècle) a souvent souffert d'être comparé à l'un de- ses grands modèles, Cicéron. On ne voit fréquemment dans l'Institution oratoire qu'une pâle reprise des réflexions et des préceptes du grand philosophe et orateur de la République romaine. Pourtant, le bienveillant maître de rhétorique, dont l'èthos de père, de professeur et de citoyen a souvent séduit la postérité plus que celui de Cicéron (dont la correspondance privée avait déçu maints humanistes), a exercé à sa manière une influence très importante et trop sous-estimée dans de très nombreux domaines de notre culture : rhétorique, poétique, pédagogie, morale, histoire de l'art, théâtre ... C'est ce rayonnement fécond à travers les âges que les auteurs du présent volume ont tâché de faire ressortir. La première partie de l'ouvrage, consacrée à l'Antiquité, fait le point sur les dettes de Quintilien lui-même à l'égard de ses prédécesseurs grecs, de Cicéron, et sur certains aspects fondamentaux de' sa doctrine qui seront retenus en priorité : la nécessité pour l'orateur d'être un vir bonus (conviction héritée et réinterprétée par Pline le Jeune, par exemple), l'extrême pragmatisme de sa méthode d'enseignement et l'importance, pour lui, des liens entre écriture et vision. La seconde partie du volume, qui s'étend au Moyen Âge (XIIe siècle) et à la Renaissance, aborde la manière dont le rhéteur a été considéré par Jean de Salisbury et Alain de Lille (XIIe siècle), puis par Pétrarque, puis a influencé les pédagogues - du Quattrocento, le « grammaticus » Lorenzo Valla, a intéressé l'important imprimeur parisien Josse Bade qui l'a édité en France, a servi de modèle aux arts poétiques latins de la Renaissance, avant d'être condamné pour sa théorie des affects par Pierre de la Ramée et réinterprété au début du XIIe siècle par Pierre de Deimier pour une redéfinition « moderne » de l'inventio. La dernière partie du volume étudie la présence de Quintilien à l'Âge classique, son impact sur la définition du « classicisme » et de la clarté, sur la construction du discours, comme sur l'expression des passions en peinture, ainsi que sa récupération par les rhétoriques post-tridentines.