Rébus

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 192 pages
Poids : 218 g
Dimensions : 13cm X 18cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37941-215-8
EAN : 9782379412158

Rébus

de

chez Arbre vengeur

Paru le | Broché 192 pages

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préface de Cécile Maistre-Chabrol


Quatrième de couverture

Rébus

Nous nous aperçûmes vite qu'il n'était pas possible de mettre de l'imagination dans une oeuvre destructrice. Nous avions, par exemple, projeté d'anéantir chaque objet selon sa nature, son contenu, sa destination : un piano en jouant trop fort, une table en la surchargeant. Mais beaucoup de meubles n'ont pas d'emploi défini et leur utilisation ne comporte pour eux aucun risque. De plus, on ne nous demandait pas un travail d'usure mais de démolition. Il nous fallait donc recourir à la vieille, excellente et énergique manière des Vandales, qui - c'est sa beauté - fait d'une potiche l'égale d'une massue. La vraie destruction, comme la mort, doit frapper où elle veut, n'importe comment. Elle ne s'embarrasse pas de principes.

Paul Gégauff n'était pas seulement un dandy aimant le scandale. S'il a laissé un nom comme scénariste culte de la Nouvelle Vague, il a aussi, sur une courte période, composé une oeuvre littéraire ahurissante, comme le prouve ce Rébus, roman fou et destructeur composé en pleine Reconstruction, qui commence par un déménagement extrême pour s'achever face à un trou.

Biographie

« Tue-moi si tu veux, mais arrête de m'emmerder », aurait déclaré Paul Gégauff (né en 1922) durant la nuit de Noël 1983 à sa jeune épouse avant qu'elle le larde de trois coups de couteau mortels. Disparaissait ainsi de manière spectaculaire un des plus grands dandys de l'après-guerre, écrivain rare qui n'aura écrit qu'une poignée de romans chez Minuit dans les années 50, scénariste inspiré de ta Nouvelle Vague, notamment de Claude Chabrol et Éric Rohmer, dialoguiste hors pair et personnage insaisissable, drôle, cynique, qui traversa l'oeuvre et la vie de grands cinéastes, arborant comme un blason son pessimisme définitif.
Les cinéphiles les plus attentifs auront remarqué que parmi les livres qui brûlent au début de Fahrenheit 451 de François Truffaut se détache Rébus, paru en 1957, le roman préféré de son auteur.