Collection(s) : Alpha
Paru le 19/11/2012 | Broché 328 pages
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préface Bernard Flusin
Le patriarche Nicéphore de Constantinople (758-828) occupe une place majeure dans l'histoire de l'Église et des lettres à Byzance. Acteur précoce et décisif du renouveau culturel de l'Empire, il devint un opposant à l'Empereur Léon V, lorsque la deuxième phase de l'iconoclasme éclata à partir de 814. Exilé, il composa une série de traités en faveur des images, pour combattre l'hérésie renaissante.
Alexis Chryssostalis a repris intégralement l'étude de l'un de ces textes, le Contra Eusebium, réfutation et source principale de notre connaissance de la Lettre à Constantia. Attribué à Eusèbe de Césarée, ce document fut l'un des testimonia patristiques utilisés lors du Concile iconoclaste de Hiéreia (754). Grâce à l'étude de la tradition manuscrite du Contra Eusebium, Alexis Chryssostalis démontre que l'Apologeticus, les trois Antirrhetici, le Contra Eusebium et l'Adversus Epiphanidem formaient un seul et grand ouvrage. Il retrace également l'histoire de l'édition de ce texte, depuis le Parisinus graecus 911, manuscrit copié à Constantinople peu après le rétablissement définitif des images (843), jusqu'au Scorialensis Psi I 15, copie du XVIe siècle, qu'il faut replacer cette fois dans le contexte des querelles entre protestants et catholiques en Occident.
En prêtant une attention minutieuse aux manuscrits, Alexis Chryssostalis illustre de façon concrète ce que pouvait être, au IXe siècle, une édition constantinopolitaine, avec ses notes et ses signes marginaux, la création aussi de titres intermédiaires destinés à faciliter la lecture du texte.
Une recherche exemplaire qui éclaire les pratiques de la librairie byzantine au IXe siècle et les principales étapes de l'histoire d'un texte fondamental pour le culte des images.
Alexis Chryssostalis, docteur de l'Université Paris-Sorbonne, enseigne à l'Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge. Il est chercheur associé au Centre «Antiquité classique et tardive» (UMR 81 67 «Orient et Méditerranée»). Préface de Bernard Flusin.