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Paru le 01/10/2004 | Broché 198 pages
Doctorat
édition CNRS ; Université d'Orléans ; GPF
On a étudié par diverses méthodes de microanalyse les transformations subies par les évaporites triasiques de part et d'autre de la faille d'Uzer (Marge Ardéchoise, bassin du sud-est de la France). Dans le forage de Balazuc (programme Géologie Profonde de la France), le remplacement généralisé de l'anhydrite par la dolomite est dû à des fluides chauds (Th jusqu'à 138° C), sub-saturés en NaCl, riches en Fe, K et Sr. Ils sont arrivés périodiquement par la faille pendant sa période d'activité du Lias au Bathonien et ont percolé dans les niveaux voisins. Ces processus ont favorisé la réduction thermique des sulfates autour de la faille. Dans le forage voisin de Morte Mérie, les études en laboratoire confirment que les inclusions monophasées primaires dans l'anhydrite et la célestite ont été préservées malgré l'enfouissement important au Crétacé. Les sulfates fossilisent la dilution des eaux de pore probablement liée à la déshydratation du gypse tardi-Jurassique. Au cours du jurassique, des fluides chauds (Th jusqu'à 127° C), réduits et potassiques venant sans doute du bloc de Balazuc ont percolé vers l'ouest selon les bancs et induit le remplacement de l'anhydrite par du quartz. Par leurs caractéristiques minéralogiques, chimiques, thermiques et isotopiques, les interactions fluides-roches qui se sont produites autour de la faille d'Uzer peuvent être la source potentielle des gisements Pb-Zn, d'âge Jurassique, de Largentière et des Malines (bordure cévenole).
