Collection(s) : Terres hispaniques
Paru le 15/11/2009 | Broché 720 pages
Public motivé
Réformisme et esclavage à Cuba
Au cours des années 1835-1845, le système esclavagiste qui atteint son apogée à Cuba, détermine et façonne l'idéologie des créoles réformistes. L'esclavage met en exergue les contradictions et les limitations du mouvement réformiste, intégré par des intellectuels, des fonctionnaires et des esclavagistes « progressistes », issus d'horizons hétérogènes sur le plan géographique, mais qui se rejoignent au moment de condamner le trafic négrier et dans leur rejet de l'abolition. Dans une attitude bourgeoise, les réformistes cubains tentent d'imposer un nouveau système de travail basé sur le salariat, sans succès. Face à une population esclave toujours plus nombreuse, les créoles réformistes sont bridés dans leurs aspirations politiques. Leur posture hostile à la traite suscite le courroux des négriers, des esclavagistes « conservateurs » et des autorités coloniales qui fomentent une campagne diffamatoire à leur endroit, dont la conspiration de La Escalera est l'aboutissement.
Karim Ghorbal est titulaire d'un doctorat en Etudes Hispaniques et Latino-Américaines (Paris III - Sorbonne Nouvelle). Sa thèse a été récompensée par le Prix « Mémoires de l'esclavage » en 2007. Il enseigne actuellement à l'Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis - Université El Manar. Ses recherches portent sur l'histoire coloniale de Cuba, l'esclavage, l'historiographie, l'identité et le post-colonialisme.