Collection(s) : Phoïbos
Paru le 31/10/2012 | Broché 81 pages
Il y a une grâce, quelque chose d'enchanteur, de magique, dans la poésie de Monique Saint-Julia : sans doute cette mystérieuse alchimie qui va du vivant au vivant, c'est-à-dire de la nature à un regard qui l'observe et peu à peu fusionne avec elle. Quand l'observateur et la « chose » observée ne sont plus qu'un. reste le témoin, la Vie elle-même, dans son expansion comme dans son dépouillement. C'est de cela dont le verbe de Monique Saint-Julia se fait entre autres l'écho et le lumineux vecteur.
Silvaine Arabo
C'est une saison à caresser des yeux.
Elle grandit comme ventre de lune
dans les ciels blancs de l'aube
quand la fenêtre ouverte
écoute la chambre ronronner d'amour.
Les toits rosissent,
le jardin s'éclaire
les cigales chantent l'été
une brassée de pigeons
traverse l'aire brillant
comme un miroir de légende.
Sur les rideaux les papillons de nuit
aiguisent leurs rêves.
Monique Saint-Julia, poète et peintre née en Roussillon, vit à Revel, en Lauragais. Elle est publiée une première fois dans Entretiens sur les lettres et les Arts de Jean Subervie et Jean Digot, en 1958, puis de nouveau en 1960 et 1962. Ses poèmes paraissent également dans la revue de Jean Breton Le Coffret à poèmes (Ed. Saint-Germain-des-Prés, 1984) ainsi que dans d'autres revues poétiques : Acilece, Texture, Arpa, Friches, Multiples, Insulaires, Thauma, Lieux d'Etre, Les hommes sans épaules, Rue Ventura, Voix d'encre...
Elle a publié à ce jour une dizaine de recueils de poèmes (notamment chez Guy Chambelland et aux Editions de L'Arrière-Pays).
